Justement, AUDACE est sorti cette année avec l'analyse des opportunités "à compte d'auteur". Une solution qui était à proscrire lorsque des éditeurs malintentionnés vous la font passer :
— pour une participation à la maquette (très chère) en vous faisant payer le stock qu'ils vous confisquent;
— pour un contrat d'édition classique, même avec une cession non exclusive ( con-cession !) mais avec un droit exclusif de représentation ou diffusion;
Je n'ai besoin de citer personne, tant ils se reconnaîtront. Le fait est que la production de plus de 200 nouveaux titres par jour, poussent les éditeurs à explorer de nouvelles pratiques commerciales. L'une d'elles est le partage des risques (subventions CNL ou participation de l'auteur, en fabrication, comme en publicité).
Logiquement, vous vous dites que, appelés à faire tout le travail qui incombait à l'éditeur, vous pourriez aussi vous passer de lui et pratiquer l'autoédition. Les Américains pratiquent ce sport sur les terrains d'Amazon ( Kindle publishing) et de Barnes & Nobles et d'Apple, votre ami. au point que l'autoédition a dépassé la production classique l'an passé!
Mais, s'il n'est pas agréable de lire les contrats de publication proposés par ces grands acteurs de la diffusion, il est encore plus difficile de s'en rendre compte lorsqu'ils vous menacent de déréférencement si vous ne baissez pas votre prix de vente au niveau "commerçant industriel" ( = rémunération dérisoire, le point de rentabilité devenant impossible à atteindre).
Donc, si vous avez passé les épreuves
: mise en page, couverture, pdf, epub
( merci Rémy!) il reste le gros morceau de
la diffusion. Selon les terminaux de lecture, les
navigateurs, vous devrez proposer de multiples formats.
Tous les ouvrages n'étant pas forcément
destinés à être lus sur n'importe
quel support...
Donc, si les outils complexes qui précèdent vous rebutent, si les commissions de diffusion ( 30% Apstore, 60% Amazon) vous semblent ruineuses, contactez un e-distributeur, pourquoi pas, dans la liste des partenaires de la BnF.
D'ailleurs, pour des raisons que vous partagez comme auteur, Gallica s'est diversifiée: partenaire de l'effort national pour la numérisation des œuvres (les éditeurs peuvent bénéficier de subventions du " Grand Emprunt"), elle devient pour part un acteur de la diffusion des oeuvres indisponibles, via ReLIRE; Vous verrez sur ces pages que l'exploitation numérique des oeuvres en est à ses premières heures, une bouillie juridique, commerciale et sociale, qui tend à se diversifier et se cristalliser en solutions et cas particuliers. pas encore un système planétaire stable mais qui voudrait pourtant "tourner"
Et les pistes sont encore à découvrir pour les aventuriers de l'écriture, regardez ce projet MO3T. Il me semble particulièrement intéressant et votre association pourrait valablement y participer.
Chers adhérents, merci de ne pas vous impatienter quant à notre retard chronique en courrier. Cela prend du temps d'écrire.
Le Président
Pierre Douillard
presi@cosecalcre.com