LE DICTIONNAIRE DE L'EDITION de Cose-Calcre

 
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talus

1. En typographie, espaces laissés de part et d’autre de l’œil de la lettre et formant l’interligne. L’espace entre la partie supérieure de l’œil et le bord supérieur du caractère est le talus de tête ; celui laissé entre la partie inférieure de l’œil et le bord inférieur du caractère est le talus de pied. Le corps d’un caractère typographique est égal à la hauteur de son œil (la partie imprimante) augmentée de son talus de tête et de son talus de pied. 
En composition froide, on ne se préoccupe pas de la notion de talus, mais de l’espace (qui en tient lieu) séparant une ligne de la suivante. Cet espace, modifiable, et qui n’est due à la présence matérielle d’aucun talus, est destiné à assurer à la composition une lisibilité satisfaisante. 
2. En
photogravure typographique, les talus sont les flancs des parties en relief, celles-ci n’étant en effet jamais gravées perpendiculairement à l’épaisseur du métal ou du plastique, mais élargissant leur assise à proportion de la profondeur de morsure.

 

têtière

Titre d’une colonne dans un tableau.  En typographie, garniture que l’on place en tête des pages à l’imposition.

 

Times

Caractère fabriqué par Stanley Morison pour le journal londonien The Times et paru pour la première fois dans l’édition du 3 octobre 1932. Après une année d’exclusivité pour le journal, les fabricants ont obtenu l’autorisation de le vendre et ce caractère connut un succès universel. La plus large variété fut produite par la Monotype Corporation, qui ajouta les caractères destinés à éditer des ouvrages de mathématiques, des textes grecs et cyrilliques. Cette policede caractères est aujourd’hui une des plus répandues dans le monde.

tirage  

 

Ensemble des exemplairesimprimés à partir d’un calage.  Action d’imprimer sur la presse.

 

titrage  

Dans la préparation de copie, étape consistant à déterminer la hiérarchie des titres et sous-titres, mettre au point leur numérotation et préparer la table des matières.

 

titre courant

  
Ligne reproduisant, en tête des pages, le titre de l’ouvrage, répété sur les pages paires et impaires ou à cheval sur les deux s’il est long.  On peut avoir aussi la répétition du titre de l’ouvrage sur les pages paires et des titres de chapitres en pages impaires.  Dans un dictionnaire, le titre courant rappelle la première entrée des pages paires et la dernière entrée des pages impaires.  Il n’apparaît jamais en début de chapitre ni avec une illustration en pleine page.

 

 

titre   

Le titre est le nom du livre. Les premiers ouvrages imprimés ne comportaient pas de titre, le début du texte en tenait lieu. On trouvait en fin de volume lecolophon, qui mentionnait le lieu et la date d’édition, le nom de l’éditeur et de l’imprimeur. Mais étant donné que la première page des livres s’abîmait facilement, les éditeurs prirent l’habitude de commencer l’impression au verso. On eut alors l’idée d’utiliser le recto de la première page pour identifier le livre, puis l’éditeur. S’ajoutèrent petit à petit tous les renseignements que l’on trouve aujourd’hui sur la couverture des livres, ne laissant plus en fin de volume que l’achevé d’imprimer. 
Il n’existe actuellement aucune loi obligeant à faire figurer tous les renseignements pratiques (nom de l’auteur, préfacier, traducteur, illustrateur, etc.) ni aucune indication sur l’ordre dans lequel ils doivent apparaître. Le titre de l’ouvrage est généralement imprimé en belle
page ou sur une double page. On l’appelle aussi grand titre pour le distinguer des titres de chapitre.

 

trait    

1. Ligne de dessin qui n’est pas ombré. Un document "au trait" est un original qui ne comporte que des noirs et des blancs purs, à l’exclusion de toute demi-teinte. Il est reproductible par un cliché de trait. 
2.
"Reproduction au trait" : un texte, noir sur blanc, constitue le meilleur exemple d’une reproduction "au trait". Le graphisme ne recourt qu’à la notion de contraste extrême en opposant l’aplat de l’encre au blanc du papier. Si le document original présente des dégradés, ils pourront être simulés par des hachures, séries de traits parallèles ou croisés, plus ou moins fins. La reproduction au trait peut être enrichie par l’adjonction de plages tramées, unies ou dégradées, sans trop accroître le coût de fabrication de l’ensemble. Mais cette possibilité est bien insuffisante pour reproduire des images complexes, il faut alors recourir à la reproduction tramée.
3. "Cliché au trait : cliché qui ne comporte aucune demi-teinte et peut être, de ce fait, obtenu à partir d’un simple dessin à la plume. Pour supprimer également le travail de gravure, on a transféré photographiquement l’image à reproduire, non plus sur un document de bois, mais sur une plaque de métal que l’on attaque à l’eau forte, c’est-à-dire de l’acide nitrique. 
5.
"Faux trait" : contour d’une image polychrome et de ses différentes couleurs, reporté sur métal ; le "faux trait" servira à la mise en place des couleurs et à la confection des clichés nécessaires à la reproduction.

 

trame

 
1. Sorte de grille optique ou électronique. Le document original, en demi-tons dégradés continus, est traduit en zone de points noirs sur fond blanc par reproduction à travers la trame intercalée entre la trame et son image. Il existe différents types de trames : 
* trame à lignes croisées (trame cristal standard)  
* trame circulaire (en verre, pouvant pivoter pour obtenir différents angles convenant pour la quadrichromie 
* trame de contact en contact direct avec le film photographique pour créer des demi-teintes  
* trame fine (d’une linéature inférieure à 120 lignes par pouce) 
* trame mécanique (film ou feuille adhésive dont la structure des motifs permet de produire des effets de différentes valeurs) 
* trames utilisées en aplat ou en benday, constituées de traits, droits ou ondulés, points carrés ou rond 
* trame manuelle (utilisation d’un film pour créer un fond tramé).
Le cliché est aujourd’hui constitué par un film transparent sur lequel l’image décomposée en points apparaît en positif ; on l’appelle aussi "film" ou "typon". 
2.
À notre époque, les trames sont en général quadrillées ; elles se mesurent selon le nombre de lignes figurant au "pouce" anglais (inch) : elles vont de 32 pour les affiches jusqu’à 150 et parfois 200 pour les documents très fins tirés sur des bons papiers couchés. Mais il existe aussi des trames "à grains" nommées "mezzographes", constituées de plaques de verre poudrées à la résine et mordues à l’acide. Dans le procédé d’impression par le relief – la similigravure– le document est "tramé sur le négatif". Ainsi, la couche d’émail qui recouvre la plaque d’impression est protégée, dans ses parties claires, par les points noirs du négatif : elle reste donc molle et disparaît au lavage, ce qui permet à l’acide de creuser les "clairs" et de ne laisser à la surface que les parties sombres qui doivent provoquer l’impression. La finesse d’une trame de lignes se définit à la linéature, c’est-à-dire au nombre de points par centimètre, dont le choix dépend des détails du sujet à imprimer, de la qualité d’impression recherchée et du type de papier (journal : 60 l./pouce ; satiné, bouffant : 80 l./pouce ; couché mat : 100 l./pouce ; couché machine : 120 l./pouce ; couché moderne : 133 l./pouce [trame universelle]; couché de luxe : 150 l./pouce).

 

travaux de ville  

Travaux d’imprimerie destinés aux particuliers (faire-part, cartes de visite, etc.), par opposition aux travaux de labeur, réservés aux professionnels.

typographie  

1.En impression  : ensemble des techniques et procédés permettant de reproduire des textes par l’impression d’un assemblage de caractères en relief. La typographie désigne un procédé d’impression dans lequel des éléments plans sont en relief par rapport à leur support. 
Elle se distingue d’autres modes d’impression dits par report : la lithographieou l’offset. Les paquets de composition sont assemblés dans des cadres métalliques pour former les planches d’impression. Les pages sont disposées dans la forme de façon à ce qu’elles aient un ordre logique après pliage de la feuille de papier. Avec des garnitures et des coins à extension parallèle, on comprime pour obtenir une forme où tous les éléments sont fixés sans plus pouvoir bouger. L’impression se fait sur des machines plates ou sur des rotatives. L’impression typographique consiste à passer un rouleau encré sur la planche d’impression. L’encre ne se dépose que sur les éléments en relief et lorsque l’on applique une feuille sur la planche, les lettres enduites d’encre s’y impriment. 
2.
En composition  : art de choisir, d’assembler et de disposer les caractères pour valoriser un écrit destiné à l’impression. 
3.
Partie d’une imprimerie où se font la composition et la mise en page.

typomètre  

 

Instrument servant à évaluer en points et multiples du point toutes les mesures du système typographique. C’est une règle métallique plate portant d’un côté des graduations de 3 en 3 points et de l’autre, des graduations du système métrique. Cet instrument permet donc de passer facilement de l’un à l’autre système de mesure.

Typon  

Marque de fabrique suisse qui créa la première un film au gélatino-bromure à grand contraste, sur lequel l’affaiblissement chimique des points tramés était possible. Le nom typon est devenu un nom commun pour désigner :
1. Un film photographique à grand contraste, destiné aux images au trait ou tramées.
2. Un positif destiné à la copie sur la plaque offset.