LE DICTIONNAIRE DE L'EDITION de Cose-Calcre

 
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S

saillie

Débord d’une ou de plusieurs lignes par rapport à l’ensemble de la composition d’un texte. Son contraire est le renfoncement (ou rentrée). Fréquemment utilisée pour faire ressortir les sous-titres et pour la composition de listes de recherche, dictionnaires, bibliographies. Les textes dont la première ligne de chaque alinéa est en saillie sont dits "en sommaire". 

 

sans sérif

Terme générique anglais signifiant "sans empattement" et désignant les caractères typographiques antiques et linéales, du genre Helvetica ou Futura. 

 

Scanner

Machine électronique de photogravure. Les scanners ont remplacé les bancs de reproduction. Ils réalisent à la fois l’analyse d’un document noir et blanc et son écriture par rayon laser sur une surface photosensible, permettant ainsi d’obtenir l’image tramée sans manipulation de trame. Il en existe diverses variantes : 

1. Le scanner monochrome : on obtient une qualité supérieure à celle des reproductions classiques. Son principe de fonctionnement : un système de lampe ou un laser éclaire l’original, la lumière reflétée par l’original est saisie ligne après ligne par une optique en fibre de verre

cette lumière est ensuite amplifiée, digitalisée, puis les tons et les traits sont stockés dans une mémoire tampon et transmis à un système d’écriture qui insole le film avec un laser. À l’heure actuelle, ce type de scanner est généralement intégré à des systèmes de traitements de textes et d’images. Il permet donc l’entrée des illustrations digitalisées (logotypes, dessins, photographies) dans la mise en pages. 

2. Le scanner polychrome : le document coloré est calé sur un cylindre d’analyse appelé tambour. Chaque rayon lumineux réfléchi par le document est lu ligne après ligne par la tête d’analyse du scanner. Focalisés par un objectif, ces rayons lumineux sont décomposés par l’action de filtres de sélection puis déviés par des jeux de prismes pour être transmis aux photomultiplicateurs correspondants. Les rayons rouges sont transmis au photomultiplicateur du cyan, les bleus à celui du jaune, les verts à celui du magenta et une partie des rayons bleu, vert et rouge à celui du noir. S’opère alors la transformation des rayons lumineux en énergie électrique, envoyée ensuite au système d’écriture contenant un tambour, sur lequel sera aspiré un film. Ce système isole l’image à reproduire sur le film, à l’aide de six modulateurs contrôlant un rayon laser. Chaque modulateur envoie sur le film un impact lumineux. La juxtaposition de ces impacts forme le point de trame. Cette trame est alors dite électronique. Selon l’analyse du document, chaque couleur est traduite par l’armoire électronique en différentes grosseurs de points. Les scanners peuvent tirer des sélections couleurs jusqu’au format  1057 x 845mm, avec des agrandissements et réduction de 20 à 200 %, d’une linéature de trame allant de 1 à 300 lignes au pouce. Sur un même film, on obtient donc quatre films de sélection d’une illustration. Les scanners à tambour sont peu à peu remplacés par des scanners à plat qui ont pour principe la digitalisation de l’image. L’analyse des documents est faite alors par des barrettes de diodes à transferts de charge qui, en se déplaçant, analysent le document par ligne. 3. Le scanner noir : analyse, mémorise et entre dans le système électronique tous les documents noirs digitalisés (textes, traits, documents demi-tons). 

 

scripte

Famille de caractères de la classification Vox-Atypi regroupant les caractères calligraphiques et les Anglaises, dont la particularité est de lier les lettres entre elles dans le but d’imiter les écritures courantes ou cursives : les "scriptes calligraphiques". La première version typographique d’une écriture cursive est, en 1557, la Lettre de civilité de Robert Granjon. Près d’un siècle plus tard, Pierre Moreau, un maître d’écriture devenu imprimeur, grave les poinçons d’une Batarde coulée (1643). Moreau, Fournier le Jeune (1760), Gillé père (1780) et fils (1802), Bodoni (1808) gravent des scriptes. Puis viennent les Didot et leurs Anglaises ainsi qu’une multitude d’écritures lithographiques. 

En réaction, la typographie multiplie les Rondes, Batardes, Anglaises de toutes pentes, de toutes graisses, baptisées "Lithographiques", "Autographiques", "Taille-Douces", "Verticales", "Françaises", "Parisiennes" et "Calligraphiques". 

Jusqu’au xx e siècle, les scriptes restent strictement "calligraphiques" (les scriptes calligraphiques actuelles sont presque uniquement des Anglaises). Avec le développement de la publicité, elles deviennent "personnalisées". Les scriptes personnalisées imitent l’écriture cursive mais privilégient des graphies inédites, fantaisistes. Les scriptes les plus courantes sont les Ariston ou Banville (Martin Wilke), Mistral (R. Excoffon), Rondo (Schlesinger et Dooijes), Trafton ou toile (H.A. Trafton). 

 

Sérif

Terme générique anglais signifiant « empattement » et désignant les caractères typographiques à empattements.

 

sérigraphie

Procédé de production d’images tramées ou en demi-tons par insolation d’une surface photosensible. 

Les deux fonctions – analyse et restitution – peuvent être regroupées en un seul appareil. 

La sérigraphie est utilisée de nos jours sur les surfaces en relief, de type tissus pour T-shirt, bouteilles, etc. 

 

signe

1.En composition, unité de comptage du texte : chaque lettre, chaque chiffre, chaque élément de ponctuation et le blanc séparant les mots constituent des signes. 2. En typographie, symbole utilisé pour signaler les corrections à apporter sur les épreuves d’un manuscrit. 

 

similigravure

Procédé utilisant la trame pour reproduire les photographies non en couleurs. 

 

Stempel

Nom d’une fonderie de caractères allemande créée en 1895 à Francfort. 

Dès 1900, l’entreprise D. Stempel A.G. (du nom de son créateur) signe un accord avec la branche berlinoise de Linotype (Mergenthaler) pour fabriquer leurs matrices. Longue et fructueuse, cette collaboration permettra le développement de nouveaux caractères. Plusieurs ont été baptisés en hommage au célèbre fondeur, notamment Stempel Schneidler, Stempel Fraktur ou Stempel Fraktur. 

 

spécimen de caractères

1. Catalogue des caractères ou des couleurs disponibles chez un imprimeur ou un fabricant d’encres. Le spécimen (ou épreuve) est, dès le XVI e siècle, le catalogue illustré des caractères typographiques fabriqués et vendus dans un atelier de fonderie. 2. Dès le premier siècle de l’imprimerie, le spécimen désigne le répertoire publié par les imprimeries importantes, pour guider le choix de leurs clients à l’aide d’un échantillonnage de compositions faites avec tous les caractères de leurs casses, dans leurs différents corps et selon divers interlignages. 3. Exemplaire d’un ouvrage ou fascicule distribué à titre gracieux par un éditeur à des fins publicitaires et marqué spécimen.