LE DICTIONNAIRE DE L'EDITION de Cose-Calcre

 
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P

page

. Chacune des faces (recto et verso) d’un feuillet de papier. 

2.En typographie, la page est une composition formée de lignes, pouvant être pourvue d’un folio, d’un titre courant... 

- Belles pages : pages de droite foliotées impaires et appelées ainsi parce qu’en feuilletant un livre, ce sont elles qui se présentent à l’œil en premier. 

- Fausses pages : pages de gauches, paires. 

- Page blanche : page vierge de tout signe de composition typographique ou d’iconographie, y compris de foliotage. 

- Page de titre : belle page qui porte le titre, le nom de l’auteur et celui de l’éditeur.

- Pages en regard : celles qui se font face dans un livre ouvert. 

- Page-type : en PAO, elle comporte les éléments du format et de la mise en page qui apparaissent sur chaque page. Il peut exister plusieurs pages-type pour un même ouvrage. 

 

palatino

Caractère de la famille des Garaldes, créé par Hermann Zapf en 1948. Le Palatino porte le nom d’un calligraphe italien du xvi e siècle. Il exprime l’esprit des lettres de la Renaissance italienne et des caractères gravés romains. Il associe des proportions classiques, de subtils éléments calligraphiques et des empattements marqués uniquement à l’extérieur des terminaisons. C’est un caractère élégant utilisé dans l’impression de qualité. 

 

papier

papier et encre électroniques

papier et encre électroniques (ou e-paper et e-ink)

1. Support inventé en 1977 par Nicholas Sheridon, chercheur au Xerox PARC (Palo Alto Research Center), temple de la high-tech auquel on doit notamment le micro-ordinateur, la souris, l'imprimante laser, etc. Le procédé Gyricon (du grec gyros signifiant tourner, et d'icône pour image) de Sheridon peut être fabriqué en rouleaux de la même manière que le papier ordinaire en se fondant sur l'exploitation de millions de minuscules sphères bicolores d'une taille de 100 microns avec un hémisphère blanc et un hémisphère noir prises en sandwich entre deux feuilles flexibles d'élastomère. Chaque hémisphère est porteur d'une charge électrique particulière et chaque sphère est incluse dans une capsule transparente emplie d'un liquide neutre dans lequel elle tourne sous l'effet d'un champ magnétique. Cette rotation est assuré par un quadrillage d'électrodes qui permet d'agir sur chaque point de l'écran. Le procédé Gyricon permet ainsi de faire apparaître des lettres ou des dessins à l'aide de cette myriade de points noirs ou blancs commandés électroniquement.

2. La deuxième technologie de papier et d'encre électroniques, notamment destinée au livre électronique à support souple, est celle développée dans les laboratoires du Massachusetts Institute of Technology depuis le début des années 90. Le procédé est différent de celui de Xerox dans la mesure où il s'agit de micro-sphères de 40 microns uniquement blanches enfermées dans une capsule transparente qui renferme cette fois un liquide de couleur noire. Suivant le champ électrique auquel sont soumises les billes blanches, celles-ci sont masquées par le liquide noir ou bien au contraire viennent se coller à la surface de l'écran. La concentration des sphères blanches à la surface permet de former des lettres ou des dessins comme le procédé développé par Xerox. Le MIT développe également une encre électronique constituée de capsules en plastique de très petite taille contenant cette fois des particules noires en carbone et des particules blanches en dioxyde de titane. Selon le même principe d'application d'un champ électrique, il est possible d'agir sur la position des particules noires et blanches à l'intérieur des capsules. Un quadrillage d'électrodes agit sur chacune des particules pour qu'un point noir soit visible lorsque le carbone se situe dans la partie haute de la capsule et, inversement, qu'un point blanc vienne se coller à la feuille-écran quand le dioxyde de titane remonte à la surface. 

 

parangonnage

Fait d’aligner des caractères d’imprimerie de différents corps à l'aide de blancs. 

 

passe

Quantité de papier supplémentaire à mettre en œuvre pour compenser la gâche due aux différents réglages des matériels. La passe est généralement exprimée en pourcentage, qui varie selon le chiffre de tirage, la qualité du travail et le nombre de passages sur machine que nécessite l’impression

 

pavé

1. Se dit de la composition d’un texte. La composition en pavé implique une justification identique pour toutes les lignes, excluant les renfoncements en début de ligne et les lignes creuses : les extrémités de toutes les lignes sont alignées verticalement à gauche comme à droite.2.Dans la presse, un pavé représente un article ou une annonce publicitaire, encadré et mis en vedette, ayant une surface sensiblement carrée.

 

Peignot

Famille de fondeurs français de caractères typographiques. Gustave (1839-1899), à partir d’une petite entreprise de blancs typographiques, développe son activité et devient l’un des fondeurs de caractères les mieux installés. À sa mort, son fils Georges (1872-1915) oriente l’activité de la fonderie vers la création typographique

il demande à des artistes de renom d’étudier des types nouveaux. De 1900 à 1920 naissent de prestigieuses séries : le grasset, l’auriol, le robur, le cochin, le naudin. En 1923 son fils Charles (1897-1983) fusionne avec la fonderie Deberny. C’est un nouvel essor avec la création du sphinx, la réalisation du garamond, du bifur dessiné par Cassandre, de l’europe. Maximilien Vox réalise les célèbres "divertissements typographiques" pour soutenir la promotion des caractères nouveaux. Marcel Jacno dessine le film, le scribe (1936) et plus tard, le jacno. À l’occasion de l’Exposition internationale de 1937, Cassandre crée le peignot. Après la guerre apparaissent le méridien et surtout l’univers, dessiné par Adrien Frutiger. Charles Peignot préside à la naissance de la Lumitype, en accordant aux deux inventeurs, Higonnet et Moyrond le support et le rayonnement de Deberny et Peignot. Il assure la commercialisation et la fabrication des premières photocomposeuses réellement opérationnelles (voir photocomposition). Il se retire en 1964 et effectue une importante donation à l’Imprimerie nationale : principalement des poinçons et des caractères chinois gravés sur bois. 

 

photocomposition

Composition directe d’un texte sur papier ou film grâce au principe de la photographie. Du négatif photographique à la technologie du laser (qui oblige à renoncer au terme de photocomposition), les techniques ont progressivement évolué pour ne plus figurer que l’image des caractères à reproduire. 

 

photogravure

1. Technique moderne pour obtenir des clichés par photographie et morsure à l’acide embrassant trois procédés d’impression : en relief, à plat et en creux. Toutefois, on doit réserver ce nom à l’impression en relief, ou plus précisément à la phototypogravure. Le travail de photogravure représente le traitement de toutes les illustrations et de leurs associations pour former une page en couleurs.2.Hist. Le 21 mars 1850, Firmin Gillot fait breveter son invention, la "panéiconographie", connue également sous le nom de "gillotage". Gillot étant lithographe (voir lithographie), il décida d’appliquer la technique du report lithographique pour fixer, par décalque, l’image à reproduire sur toute espèce de support, métal ou pierre, d’où le nom de son procédé. Il ne restait plus qu’à monter en relief cette image au moyen d’un acide jusqu’à ce que ce relief fût suffisant pour s’imprimer typographiquement avec le texte. L’intervention ultérieure de la photographie allait permettre le report automatique et conduire à la technique de la "photogravure". Charles Gillot, fils de Firmin, ouvrit en 1876, rue Madame, à Paris, le premier atelier de photogravure qui ait fonctionné en France. 3.Techn. Appartient à la gravure et plus précisément à la gravure chimique. Apparue lors de l’exposition universelle de 1900, cette nouvelle technique remplaça la gravure sur bois pour les tirages en une seule couleur. Après avoir photographié le document ou l’objet que l’on souhaite reproduire, on détache la pellicule du cliché obtenu pour l’appliquer "à l’envers" sur une plaque de zinc sensibilisée. Le tout ayant été exposé à la lumière pour fixer l’image, on lave la plaque afin de dégager les blancs et l’on procède par morsures successives à l’acide pour obtenir les creux nécessaires. S’il y a lieu, la gravure est ensuite retouchée à la main. On a perfectionné ce procédé en y ajoutant des teintes ou modelés dégradés, d’abord grâce à l’emploi de grains de résine et en procédant à des morsures, ensuite en décalquant des "fonds" dont il existe une grande variété et qui sont constitués de points ou de motifs de grosseurs diverses, plus ou moins rapprochés les uns des autres. Ils donnent à l’impression une gamme de gris très riche, d’où leur vient leur nom de "grisés". 

 

plantin (caractères)

Caractère appartenant à la famille des Garaldes (classification Vox-Atypi) inspiré par les caractères dessinés au xvii e siècle pour Christophe Plantin. 

 

pliage

Terme de reliure. L’une des opérations de brochage, au cours de laquelle la feuille est pliée jusqu’à obtenir le format voulu. Par exemple, le format in-quarto est issu du pliage en quatre d’une feuille. 

 

point typographique

Unité de mesure typographique (voir typographie) destinée à déterminer la force de corps d’un caractère. En Europe (à l’exclusion du Royaume-Uni), la mesure de référence est le point Didot, créé en 1785 par François Ambroise Didot, qui équivaut à 0,3759 mm. Dans les pays anglo-saxons, le point typographique mesure    0,351 mm. Le point pica équivaut au corps de 12 points anglo-américain, soit 4,217 mm. C’est également la 6 e partie d’un inch (25,4 mm). 

 

Police

Assortiment complet (lettres bas de casse, lettres capitales, chiffres et signes de ponctuation) d’une famille de caractères dans un même corps, une même graisse, un même style. 

 

Prémaquette

Réalisation schématique de pages d’essai qui tient compte des premières estimations sur l’encombrement du texte (voir calibrage) et qui établit un approximatif surfaçage de l’illustration. 

La prémaquette ne tient pas compte de la mise en page définitive et de l’encombrement final du texte, elle donne seulement un premier aperçu de l’ouvrage. Voir : maquette 

 

préparation de copie

Ensemble des tâches à effectuer sur un manuscrit afin de le rendre conforme à la norme établie par l’éditeur. Cette opération comprend la mise au point du texte, qui permet de limiter les erreurs et modifications futures : feuillets au même format, foliotés de façon continue, imprimés au seul recto, corps, interlignage et marges larges. La préparation de copie suppose également la précision de toutes les indications nécessaires à une bonne mise en pages du texte : le calibrage, évaluation du nombre de pages final du manuscrit, une fois composé en fonction de la marche typographique déterminée

le codage, signalisation souvent exprimée à l’aide de couleurs ou de divers codes, destinée à faciliter l’application des styles (voir code-couleur). Ces précisions doivent être suffisamment claires et nombreuses, sans toutefois charger la copie.