LE DICTIONNAIRE DE L'EDITION de Cose-Calcre

 
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M

macule

1. Tache, mauvaise feuille d’impression (mal encrée, mal repérée, maculée). 

2. Feuille de papier glissée entre deux feuilles fraîchement imprimées pour éviter le maculage. 

 

Maigre

Il s’agit de l’épaisseur d’un caractère. Alphabet au tracé plus léger, plus maigre que celui auquel l’œil du lecteur est habitué par un texte courant. Certaines polices de caractères (généralement les "Fantaisies") ne possèdent qu’une seule graisse mais la plupart sont dotées du maigre (caractère dont les pleins sont les plus maigres), du gras (ou "bold"), voire du demi-gras. Quelquefois, on use d’un vocabulaire plus subtil : un maigre qui n’est qu’un demi-gras allégé est dit "book", ce qui doit s’interpréter comme caractère convenant à la composition du texte de grande lecture. 

 

Main

Impression de tenue et de résistance que donne un papier au toucher. C'est le rapport entre le grammage et l'épaisseur. A grammage égal, certains papiers ont plus de main que d'autres. 

 

Manuscrit

Texte brut remis par l’auteur à la maison d’édition, destiné à une nouvelle composition pour l’imprimeur. A l’origine, par définition, le manuscrit est écrit à la main. Aujourd’hui, il est majoritairement fourni sous forme de disquette. Aussi, lorsque l’on veut parler de l’écriture personnelle de l’auteur, on parle de "manuscrit autographe". 

 

maquette  

La maquette est un faux livre confectionné pour donner une idée de l’aspect final du livre. La maquette peut être "au tel" si son format correspond exactement au format d’impression, mais elle souvent réalisée à échelle réduite. Au cours de sa réalisation, ou selon la fonction qu’on veut lui attribuer, la maquette porte différentes appellations :

1. maquette d’exécution : c’est la maquette de mise en page destinée à la photogravure. Elle est dite "à plat" quand elle est effectuée sur un support solide que le laser peut balayer.

2. maquette de présentation : elle présente les pages témoins d’un ouvrage broché. Elle est destinée à des fins promotionnelles.

3. maquette en blanc (ou maquette d’épaisseur, ou maquette-papier) : le format, le nombre de pages et le papier de l’ouvrage de fabrication sont respectés. Ainsi, l’épaisseur définitive du livre est connue et la confection de la couverture peut être envisagée. Elle est dite "en blanc" parce qu’elle n’est pas imprimée.

4. maquette typographique (ou spécimen) : elle concerne le choix des caractères et leur disposition.

5. maquette de mise en page (ou maquette de bon à tirer, ou maquette finalisée) : c’est le véritable projet d’impression. Le montage des épreuves de l’ouvrage est collé aux emplacements désirés, et tous les éléments sont en place pour l’impression. Avant le tirage, l’imprimeur n’a plus qu’à s’assurer de la mise en page ou du montage final. 

 

Marge

Espace blanc laissé autour d’un texte imprimé sur une page, à gauche, à droite, en haut et en bas. Pour que puisse être obtenu le registre (coïncidence) des impressions recto-verso, ou le repérage des couleurs dans le cas d’impressions polychromes, les marges doivent être rigoureusement identiques sur l’ensemble des feuilles imprimées d’un même travail. 

 

marque d’imprimeur

Vignette, généralement inscrite sur la dernière page intérieure d'un livre, constituant la marque de l’imprimeur.

 

Massicot .

 

Du nom de l’inventeur Massiquot, machine à couper le papier en feuilles. Doté d’une lame métallique taillée en biseau, le massicot exerce une pression de plusieurs tonnes au centimètre carré sur une pile de papier. Pour une coupe nette, le côté droit de la lame sera plus souvent utilisé que le côté biseauté. 

 

Matrice

1.Petit bloc de cuivre ou de laiton portant, en creux, par frappe d’un poinçon ou par gravure, l’empreinte d’une lettre ou d’un signe typographique et utilisé pour la fonte des caractères. On en trouve de différents types. Pour la composition de lignes-blocs, les matrices s’assemblent en lignes justifiées et il y a autant de matrices que de lettres dans une ligne. L’assemblage des matrices peut se faire manuellement pour certaines machines (Ludlow) et mécaniquement pour d’autres (Linotype). Pour la composition en caractères mobiles, qui se fait mécaniquement (Monotype), on rassemble les matrices dans un châssis porte-matrices. Une seule matrice pour chaque lettre de l’alphabet se déplace pour former l’ensemble du texte. 2. En photocomposition, le terme désigne la grille qui contient le jeu de lettres d’un caractère. 

 

Mécane

Famille de caractères d’imprimerie dans la classification proposée par Maximilien Vox en 1954 (classification Vox-Atypi). Elle correspond à l’Égyptien de la classification Thibaudeau. Son nom vient de "mécanique" et évoque l’aspect très géométrique des caractères et l’époque industrielle du xix e siècle. La révolution industrielle crée avec la publicité le besoin de caractères spectaculaires et lisibles, afin de transmettre les messages simples et percutants qu’exige la promotion des produits industriels. Nées de ces exigences, les Mécanes, avec leurs empattements rectangulaires et presque aussi épais que leurs jambages, et leurs hampes uniformes, sont efficaces pour capter l’attention du lecteur. Les formes sont robustes et ont porté souvent toutes sortes de surcharges et de déformations (alphabets ornés, éclairés, ombrés, illustrés). Destinée à la publicité, la Mécane est aussi pendant un demi-siècle le caractère dactylographique le plus répandu. À l’intérieur du groupe des Mécanes, se distinguent trois familles en fonction de leur forme caractéristique: l’Ionic, les Égyptiennes, et les Tridimes. On trouve parmi les Mécanes des polices comme les Memphis, Béton, Clarendon, Rockwell, Melior. 

 

mise à jour

L’action de mettre un ouvrage en conformité avec le moment présent. Généralement, on met à jour les dictionnaires, en y ajoutant les mots nouveaux intégrés à la langue et/ou en enlevant les mots qui ne sont plus employés. 

 

 

Monotype 

Marque déposée. Machine de composition mécanique (composition chaude) produisant des lignes justifiées et servant à fondre des caractères en plomb indépendants les uns des autres (ce qui permet la correction des erreurs lettre à lettre). 

Cette composeuse-fondeuse a été créée par l’américain Tolbert Lanston, brevetée en 1887 et commercialisée en France à partir de 1899. Elle est constituée d'un clavier et d'une fondeuse, dont les fonctions sont reliées par une bande perforée. Le clavier, qui commande la composition de la ligne, se compose d’environ 300 touches, chacune d’entre elles déclenchant un poinçon, dont la perforation sur le ruban de papier correspond à un signe. Le clavier prépare également la justification de la ligne. Les espaces, comptabilisés eux aussi en unités, apparaissent sur un tambour. Le claviste doit alors frapper les touches nécessaires pour produire les perforations voulues. La bande de papier perforée obtenue est ensuite fixée sur une fondeuse qui comprend les matrices, contenues dans un châssis porte-matrices, le moule, le creuset et la pompe. La bande commande le déplacement du châssis qui positionne chaque matrice devant le moule afin que chaque lettre ou signe soit fondu. Elle permet aussi que les espaces soient automatiquement fondues et placées entre les mots. À la sortie du moule, les caractères ainsi fondus sont mis en place, automatiquement, sur une galée pour former les lignes justifiées à la longueur déterminée. 

Une matrice Monotype peut composer de 7000 à 9000 signes par heure. Le développement de la photocomposition a largement réduit l’utilisation de la Monotype, en France. 

 

montage

1.Réunion de la composition, des clichés, etc., pour former une page. 

2. En imprimerie, fait de monter chaque film pour chaque couleur sur un support polymère

étape précédent l’insolation. Montfort