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I
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imprimatur (nom latin signifiant "qu’il soit imprimé") |
Permission donnée par l’autorité ecclésiastique ou rectorale d’imprimer un ouvrage soumis à son approbation. |
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imprimé (Vx.1611) |
Terme générique désignant toute chose imprimée (qu’il s’agisse d’un livre, d’une brochure, d’un journal ou d’une feuille), toute impression ou reproduction sur papier ou sur une matière assimilable. |
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Imprimerie nationale |
Fondée sous François Ier, qui délivre en 1538 des lettres patentes à Conrad Néobar et lui confère le titre d’"Imprimeur du Roy pour le grec". En 1540, ces lettres sont renouvelées pour Robert Estienne, imprimeur et philosophe, qui devient imprimeur du roi pour les langues grecque, latine et hébraïque et s’occupe seul des éditions royales en langues orientales et antiques. C’est lui qui fait graver par Claude Garamont de nouveaux caractères dits "Grecs du Roi" pour remplacer ceux qu’utilisaient alors les imprimeurs parisiens (1487 poinçons originaux gravés, encore détenus par l’établissement.). Les guerres de Religion entraînent l’exil de nombreux imprimeurs et graveurs, dont Estienne, qui s’enfuit à Genève. En 1640, Louis XIII, sur le conseil de Richelieu, fonde l’Imprimerie royale, qu’il installe au Louvre et dont il confie la direction à Sébastien Cramoisy, à qui succédera la dynastie des Anisson en 1691, en place jusqu’à la Révolution. L’Imprimerie est chargée de publier les actes de conseils, les impressions de la Maison du roi et de "répandre les principaux monuments de la religion et des lettres". Elle connaît une grande activité et complète sa collection de caractères orientaux. Louis XIV se sert d’elle pour glorifier son règne, et est à l’origine de la création des caractères dits "Romains du Roi", gravés par Grandjean et réservés à l’usage de l’établissement. Pendant la Révolution, l’Imprimerie réalise la première série des assignats créés par l’Assemblée nationale. En 1792, elle est rebaptisée Imprimerie nationale exécutive et coexiste avec une Imprimerie nationale législative et une imprimerie officielle chargée des impressions des diverses administrations. En 1795, le Directoire réunit les diverses imprimeries officielles sous le nom d’Imprimerie de la République, qui devient Imprimerie impériale, installée à l’hôtel de Rohan, sous le Premier Empire et connaît alors une grande prospérité. Redevenue Imprimerie royale sous la Restauration, elle est chargée de toutes les impressions administratives et reçoit défense de travailler pour les particuliers sauf pour les ouvrages exigeant des caractères introuvables ailleurs. En 1870 (après le Second Empire), elle redevient Imprimerie nationale, et en 1910, elle passe du service du ministère de la Justice à celui de l’administration des Finances. En 1921, elle s’installe 27, rue de la Convention. Après la Seconde Guerre mondiale, une unité de production est créée en province, près de Douais, servant à la réalisation des imprimés et documents administratifs de grande série et à leur diffusion. De la carte d’identité à l’annuaire, en passant par le permis de conduire, les diplômes, brevets etc., (25 000 commandes par an environ), la plupart des imprimés et publications administratives sortent des presses de l’Imprimerie nationale. Elle sous-traite auprès de 350 entreprises privées, soit 35 % de son chiffre d’affaire annuel. Une petite part de son activité est consacrée à la culture, aux beaux livres et à la bibliophilie, fabriqués dans la tradition typographique la plus pure. |
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in-folio (1560 comme adj. et 1688 comme subst. |
lat in "dans" et lat. folio, ablatif de folium "feuille"). |
Se dit du format d’un livre où chaque feuille d’impression, pliée en deux, forme deux feuillets – ou folios – soit quatre pages (par abréviation, in-f°). L’in-folio résulte d’un pli croisé et correspond à une des multiples possibilités de pliage. Le pliage parallèle – tous les plis étant parallèles – et le pliage mixte – association de plis croisés et de plis parallèles – constituent les autres types de pliure. La pliure représente la première étape du façonnage : les plieuses convertissent les feuilles en cahiers, traités ensuite dans les ateliers de brochage et de reliure. Les cahiers ainsi formés comptent un nombre de pages variable mais toujours multiple de quatre. Les plis croisés les plus répandus sont l’in-folio (4 pages), l’in-4° (8 pages), l’in-8° (16 pages), l’in-16 (32 pages) et l’in-32 (64 pages). Ce type de format n’avait autrefois de signification qu’accompagné de la mention du format du papier, carré, raisin ou jésus. Cette désignation des formats en fonction des pliages disparaît progressivement devant l’augmentation des formats de feuilles. Les feuilles de papier ont des dimensions différentes, telles 37 x 47 cm pour le format couronne, 45 x 56 cm pour le carré, 50 x 65 cm pour le raisin et 56 x 76 cm pour le jésus. Ces indications de pliages sont cependant encore mentionnées dans certains catalogues d’éditeurs et demeurent, pour les bibliothécaires, des outils de mesure indiquant la hauteur des livres : un in-folio correspond ainsi à un livre de 25 à 50 cm. Dans un in-folio, la feuille est pliée une fois et chaque cahier a deux feuillets. |
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incipit |
Mot, phrase ou paragraphe sur lequel s’ouvre le texte d’un livre. Ce terme remonte à l’époque des incunables, quand les ouvrages imprimés ne comportaient pas de page de tête, et commençaient toujours par cette formule : "Incipit" ("Ici commence"). Certains incipits sont demeurés célèbres, tel celui de La recherche du temps perdu de Proust, qui est cité en exemple dès que l’on prononce le mot incipit : "Longtemps je me suis couché de bonne heure." |
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incunable (lat. incunabulum, "berceau, commencement") |
Terme apparu en 1688 dans une publication concernant les débuts de l’imprimerie.1. Qui date des premiers temps de l’imprimerie (en parlant d’une édition, par exemple). 2. Ouvrage imprimé datant de la période comprise entre la découverte de l’imprimerie (ordinairement située en 1438) et le 1er avril 1501. |
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index |
Classement alphabétique de mots clés, sujets, noms apparaissant dans un ouvrage. Chaque mot ou expression de cette liste alphabétique est accompagné de références (page, chapitre etc.), qui permettent de repérer facilement les endroits où ils sont cités dans le livre. |
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initiale (lat. initialis, de initium, "commencement") |
1. Lettre commençant un mot. 2. Lettre majuscule au début d’un nom propre. Dans les médias, les initiales sont fréquemment utilisées pour abréger les noms trop longs de certaines personnalités. Exemples : PPDA, JJSS, JPE. On peut aussi signer de ses initiales ou, en toute simplicité, sortir un livre intitulé Initiales BB, quand celles-ci ont fait le tour du monde de la notoriété. Signalons un emploi devenu courant aujourd’hui : les initiales comme abréviation de nombreux organismes (Unesco) ou entreprises (SNCF), formant des sigles. 3.Première lettre d’un livre, d’un chapitre (cf. lettrine). |
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interlettrage |
1. Espace entre les lettres d’un mot. 2. Modification de cette espace quand les lettres paraissent trop rapprochées (par exemple : MU) ou trop éloignées (par exemple : WA). Les capitales s’interlettrent à partir du corps 14 et le bas de casse à partir du corps 16, quand l’œil du lecteur commence à percevoir les accouplements regrettables. Pour que le groupement horizontal (la ligne, interligne : espace entre deux lignes/ interlignage) attire davantage l’œil du lecteur que le groupement vertical (entre lettres de lignes différentes, ne formant pas sens), il est fondamental d’observer la règle suivante : l’interlignage doit toujours être visuellement plus fort que l’interlettrage. |
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ISBN (Initiales de International Standard Book Number) |
Numérotation internationale standardisée du livre attribuée par l’Agence Francophone pour la numérotation internationale du livre (AFNIL). Ce numéro caractérise un seul et unique ouvrage. Il est composé de 10 chiffres : les trois premiers représentent le pays de l’éditeur, les six suivants l’ouvrage, et le dernier un modulus de contrôle. L’ISBN figure obligatoirement sur le livre, généralement à côté du copyright ou près de la signature de l’imprimeur, et se retrouve sur le plat IV e de couverture à l’intérieur du code-barres. |
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ISO (Initiales de International Standard Organisation) |
Rassemblement des instituts de normalisation de nombreux pays. Cette organisation siège à Genève, elle dénombre 63 pays membres et 18 pays correspondants. Chaque institut de normalisation confie à ses ingénieurs, assistants et collaborateurs les études et travaux conduisant, dans tous les domaines de l’activité nationale, à l’établissement de normes dont la teneur est soumise à l’examen des utilisateurs ou bénéficiaires avant adoption, publication et diffusion. Actuellement, on recense près de 3000 normes internationales. |
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ISSN (Initiales de International Standard Serial Number) |
Numéro d’identification international attribué à chaque publication périodique. |
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italique |
Caractère incliné vers la droite. Les italiques furent inventés par l’imprimeur italien Alde Manuce. Ils sont surtout utilisés pour mettre en relief des exemples, des citations ou des titres dans des textes souvent composés en romain. Signalons l’italique inversé, qui est un caractère incliné vers la gauche. |
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ITC (Initiales de International Typeface Corporation) |
Cet organisme fondé en 1970 crée des caractères originaux dessinés en quatre graisses (léger, maigre, demi-gras, gras) et les vend sous licence aux fabricants de caractères et de matériel de composition. Il redessine également des caractères achetés à l’extérieur en vue de les adapter aux procédés pour lesquels les licences sont prises. |
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