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D
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débord |
Placement de la première ou des premières lettres du premier mot d’un paragraphe en saillie à gauche de la verticale pour marquer l’alignement des lignes de la page (ou de la colonne). Cette disposition rend plus facile le repérage dans la page d’un dictionnaire. Le débord et le contraire de l’alinéa. |
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Dédicace |
Formule brève, imprimée en tête de l’ouvrage, par laquelle un auteur fait hommage de son livre à un proche ou à une personnalité. |
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Dédit |
Action de se dédire. Dans le cadre d’un contrat d’édition, ne pas aller au bout de l’engagement, moyennant la perte d’une indemnité. |
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Défectueux |
Se dit d’un ouvrage qui possède un défaut de fabrication à la sortie de la chaîne de façonnage ( cahiers inversés ou manquants) et qui est invendable. |
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Défraîchi |
Se dit d’un ouvrage abîmé, sali lors d’un stockage ou d’une exposition en librairie, et qui nécessite quelques réparations après retour. |
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Deleatur |
Signe de correction indiquant qu’il faut supprimer une ou plusieurs lettres, un ou plusieurs mots, une ou plusieurs lignes. L’origine de la forme de ce signe est controversée. On dit abusivement qu’elle se rapproche de la lettre grecque phi, ou encore de celle de la lettre delta. Il est probable que le signe du deleatur soit plutôt issu d’une transformation du d minuscule de l’écriture cursive médiévale, initiale du mot deleatur. |
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délié |
partie la plus frêle de la lettre, par opposition au plein. Certaines familles de caractères ( égyptiennes, antiques) n’ont ni déliés ni pleins. |
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demi-cadratin |
Blanc ou espace horizontal dont la chasse représente la moitié de la valeur de la force du corps d’une police donnée. |
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demi-teinte |
Se dit de la similigravure. Film ne comportant que des lumières douces et des ombres claires. |
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Densité |
Valeur de gris d’un film. |
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dépôt légal |
Dès la publication d’un ouvrage, les imprimeurs et les éditeurs sont tenus de déposer un certain nombre d’exemplaires à l’État. L’ouvrage porte alors la mention du dépôt légal. Cette pratique, instituée par François I er (ordonnance de Montpellier, 1537), concerne les livres et les documents graphiques - seuls les travaux de ville ne sont pas concernés. Le dépôt légal permet le contrôle des publications et l’enrichissement du patrimoine. Tout éditeur doit donc déposer, quarante-huit heures avant la mise en vente officielle de l’ouvrage, quatre exemplaires à la Bibliothèque Nationale, un exemplaire au ministère de l’Intérieur. De plus, si l’ouvrage est destiné à la jeunesse, l'éditeur doit en faire parvenir cinq exemplaires au ministère de la Justice. L’imprimeur doit lui aussi déposer deux exemplaires à la Bibliothèque Nationale ou, si ses ateliers sont en province, à l’une des bibliothèques habilitées. La mention du dépôt légal, peu esthétique, figure souvent en pied de la page d’ achevé d’imprimer ou au verso de la page de faux titre. Elle indique le trimestre, l’année, le numéro d’édition et le numéro d’enregistrement de l'ouvrage. Si un ouvrage n’a pas été déposé, les responsables sont condamnés à verser une amende et à rembourser à la régie du dépôt légal ses frais d’acquisition de l’ouvrage. Il y a prescription trois ans après la publication de l’ouvrage. |
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détourage |
Élimination totale, sur un film, du fond entourant un sujet, par application d’une encre ou d’un enduit spécial. |
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Devis |
Estimation du coût de l’édition d’un ouvrage et de son prix de revient. Le devis prend en compte les coûts d’établissement et les coûts de tirage. Les coûts d’ établissement correspondent au montant des opérations éditoriales et techniques, jusqu’à l’envoi chez l’imprimeur, et sont évalués quelque soit le chiffre de tirage : les coûts éditoriaux comprennent saisie, lecture, réécriture et corrections de manuscrit (éventuellement traduction), recherche d’illustrations et acquittement des droits de reproduction, dessins, maquette et mise en pages. Les coûts techniques concernent la saisie, la composition et la photogravure. Les coûts de tirage sont uniquement des coûts industriels, ils se décomposent en coûts fixes (montage des films et imposition, gravure des plaques, calage des machines, presse de papier) et coûts proportionnels au chiffre de tirage (papier, impression, façonnage). |
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diacritique (signe) |
Signe créé par Geoffroy Tory. Adjoint à une lettre, il en modifie la valeur et la prononciation. En langue française, cet élément peut-être suscrit (accent aigu, grave…) ou souscrit (cédille). |
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Didone |
Caractère d’imprimerie appartenant à la classification Vox-A-TYP.I.. Le vocable est formé de deux noms : Didot et Bodoni. Les lettres de ce caractère sont rigides, les déliés maigres. La didone était considérée comme le plus pur caractère au début du XIX e siècle. |
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Didot (caractère) |
L’une des quatre familles de la classification Thibaudeau qui regroupe les caractères à empattements filiformes crées par François Ambroise Didot. La lettre est nue, rigide et sévère. Les traits sont réguliers en pleins noirs et les déliés minuscules. |
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Diffamation |
Propos visant à entacher la réputation d’une personne. Si un livre tient des propos diffamatoires sur une personne, l’éditeur est passible de sanctions pénales. |
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Diffusion |
La diffusion est un service (indépendant ou intégré à l’entreprise) chargé de défendre et de faire connaître la production d’une maison d’édition. La promotion est assurée par des équipes de représentants, répartis par secteurs géographiques et parfois par catégories (libraires détaillants, supermarchés et hypermarchés, centrales d’achat et grossistes). Ils sont chargés d’assurer le réassortiment, de présenter les nouveautés et d’obtenir des commandes. Ils doivent aussi savoir écouter les plaintes et critiques du commerçant : le représentant est en effet l’un des principaux vecteurs d’information pour l’entreprise. Au sens large, on peut considérer que les services marketing (études de marché, remises et promotions) et publicité (PLV, catalogues, concours, etc.) travaillent également à la diffusion même si, en principe, la diffusion ne concerne que la promotion auprès des professionnels. |
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Distribution |
Gestion, par une entreprise indépendante ou filiale de la maison d'édition, des stocks d’ouvrages pour l’éditeur et acheminement auprès des libraires après emballage. |
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dos |
En reliure, le dos est la partie visible du livre lorsqu’il est rangé dans une bibliothèque. Le dos est la partie opposée à la gouttière |
il relie les plats de la couverture du livre et protège le fond extérieur des cahiers. Il peut comporter des bourrelets, ou " nerfs ". S’il ne possède pas de nerf, le dos est dit " à la grecque ". Le titre de l’ouvrage et le nom de l’auteur sont situés généralement sur la matière de couvrure ou sur la pièce de titre. 1. dos arrondi. Le dos d’un livre est arrondi lorsqu’il est relié. Le dos d’un cartonné peut également être rond lorsqu’il est passé, en cours de façonnage, dans une machine prévue à cet effet. 2. dos carré. Le dos d’un broché est toujours carré. 3 . dos collé v. Dos de couverture. 4 . dos de couverture (ou baguette). Partie du livre qui se présente au lecteur lorsque celui-ci consulte par exemple les rayons d’une bibliothèque. Il porte souvent le titre de l’ouvrage. L’usage français étant de pencher la tête à gauche, et l’usage anglo-saxon de pencher la tête à droite. (reliure) Le dos est une pièce oblongue qui relie les plats de la couverture. Sa forme et sa matière diffèrent selon le type de reliure de l’ouvrage. Dans le cas d’un livre relié, le dos peut être plat ou rond, fabriqué en carte de même force que les plats de couverture pour un dos plat, et de force légèrement moindre dans le cas d’un dos rond. Il est possible de coller par dessus le dos cartonné un autre papier, du cuir, de la toile (dos toile), voire de remplacer l’ensemble par un matériau souple (dos souple) type plastique ou toile enduite. Dans le cas d’un livre broché, le dos est toujours plat et collé. 5 . dos plat v. Dos de couverture. 6 . dos souple v. Dos de couverture. 7 . dos toile v. Dos de couverture.(Synonyme: baguette, baguette de dos.) |
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Doublon |
Répétition fautive de lettres, de mots, de signes ou de lignes. Ces erreurs sont barrées dans le texte et signalées en marge par le deleatur. |
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Drapeau |
1.Signe que trace un auteur sur son manuscrit pour indiquer un rajout ultérieur. 2.La compositionen drapeau : alignement vertical des lignes inégales soit sur la gauche soit sur la droite. Autre appellation: composition " appuyée à droite " ou " appuyée à gauche ". |
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droit d’auteur |
Droit de propriété littéraire et artistique qui appartient à la catégorie la plus large des droits intellectuels. L’éditeur doit verser à l'auteur, pour la publication d’une ou de plusieurs de ses œuvres, une rémunération qui s’exprime, en général, en pourcentage sur les ventes de son œuvre. Le traducteur, et tout autre personne qui participe à la réalisation de l’ouvrage publié, bénéficie aussi du même droit, indépendamment de celui de l’auteur. Le système de protection a été étendu aux héritiers de l’auteur, pour une durée de cinquante ans après sa mort. Passé ce délai, son œuvre tombe dans le domaine public. C’est la signature de la Convention de Berne (1886) qui instaure la protection des œuvres littéraires et artistiques dans tous les pays signataires du traité. Révisée à Paris (1896), à Berlin (1908), à Berne (1914) et à Rome (1928), cette loi n’est pas parvenue à réunir tous les pays. Le copyright, symbolisé par un © , est le système de protection de propriété dans les pays n’ayant pas adhéré à la Convention de Berne, notamment les Etats-Unis et la Russie. Avant l’institution officielle de cette protection, l’auteur était payé à la commande, et les droits revenaient à l’éditeur. |
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droits d’édition |
1. " à titre principal " : pour une œuvre littéraire, les droits d’édition à titre principal comprennent l’autorisation, conférée à l’éditeur par le titulaire des droits d’auteur de l’œuvre (l’auteur ou sa succession), de publier celle-ci sous la forme d’un volume broché. 2. " en édition brochée " : ce sont les droits subsidiaires conférant à l'éditeur l’autorisation de publier l’édition de poche d’une œuvre. Lorsque l’éditeur d’origine publie à la fois une édition cartonnée et une édition de poche, on considère que les droits en édition brochée font partie des droits généraux sur l’ouvrage. |
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droits de citation |
Le Code de la propriété intellectuelle (article L 122-5) autorise la reproduction partielle d’un ouvrage (par ailleurs normalement protégé) dans une œuvre à des fins de recherche personnelle, de critique ou de compte-rendu, et ce uniquement si les sources sont mentionnées (auteur, titre, éditeur, lieu et date de publication) et la citation distinguée du texte courant. Cette dernière doit être brève (en général pas plus d’une douzaine de lignes, mais tout dépend de la longueur de l'œuvre reproduite), elle ne doit pas dénaturer la pensée originelle de son auteur et son utilisation doit être justifiée par les besoins de l’œuvre dans laquelle elle est incorporée. Si elle ne remplit pas ces conditions, la citation est considérée comme un acte de contrefaçon ou de plagiat. |
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droits de reproduction |
Une œuvre ne peut être reproduite – à savoir fixée sur un support – qu'avec le contentement de son auteur. Les droits de reproduction sont cessibles à titre gratuit ou onéreux. Leur cession fait généralement l'objet d'un contrat entre l'auteur et l'éditeur qui stipule les différents droits de reproduction et fixe le pourcentage touché par l’auteur sur ces droits. Ce pourcentage est calculé sur les recettes nettes de frais et de taxes perçues par l’éditeur. Les droits de reproduction varient selon la nature de l’œuvre. Pour les œuvres écrites, ils relèvent du Code de la propriété intellectuelle qui donne le droit à l’éditeur de reproduire l’œuvre sous d’autres présentations que l’édition principale, par exemple au format poche ou sur microfilm, ou encore d’adapter l’œuvre pour une forme abrégée, étendue ou audiovisuelle. Pour une illustration photographique, les droits de reproduction relèvent de surcroît du Code des usages en matière d'illustration photographique et sont établis selon le format souhaité par l’éditeur et majorés pour une couverture ou une jaquette. S’il s’agit de la reproduction d’une photographie d’une œuvre d’art, l’éditeur devra non seulement négocier des droits de reproduction auprès du photographe ou de l’agence, mais aussi négocier un contrat avec l’artiste ou ses ayants-droit si l’œuvre n’appartient pas au « domaine public ». |
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droits mondiaux |
Un éditeur peut exploiter une œuvre de l’esprit (traduction, adaptation, illustration, photographie, etc.) dans le monde entier, après cession des droits. L’éditeur dispose d’un délai de trois ans, à compter de la première publication de l’édition originale, pour acquérir ces droits (pour les encyclopédies, le délai est porté à cinq ans). Le montant de ces droits correspond aux droits d’origine réévalués, puis multipliés par deux pour les éditeurs membres du SNE (par quatre pour les autres). Les droits limités à un pays (ou à un groupe de pays) doivent figurer par le nom de ce pays (« droits pour ... »). En ce qui concerne les illustrations, et sachant que certains pays, notamment les États-Unis, échappent à cette sujétion, l’usage le plus fréquent est de s’en tenir à deux catégories : « droits mondiaux sauf les États-Unis » et « droits mondiaux y compris les États-Unis ». |
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