LE DICTIONNAIRE DE L'EDITION de Cose-Calcre

 
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cadrage

1. Définition des dimensions d’un document destiné à la reproduction. Le cadrage peut intervenir sur l’une ou sur les deux dimensions de l’illustration en fonction des nécessités de la mise en page ou de l’opportunité de n’utiliser qu’une partie de cette illustration. 2. Opération correspondante, en photogravure. 

 

cadratin (ou quadratin)

Blanc de composition. Carré imaginaire de surface non imprimée, dont le côté est égal au corps employé. Par exemple, dans un texte composé en corps 12, le cadratin est un carré de 12 points de côté. Cet espace ne varie pas même lorsque la composition est justifiée. 

 

cahier

Un cahier est obtenu par pliage d’une feuille de papier en quatre ou plus. Un in-folio est un cahier qui comprend 2 feuillets et 4 pages. Un in-quarto est un cahier qui comprend 4 feuillets et 8 pages. Un in-six est un cahier qui comprend 6 feuillets et 12 pages. Un in-octavo est un cahier qui comprend 8 feuillets et 16 pages. Un in-douze est un cahier qui comprend 12 feuillets et 24 pages. Un in-seize est un cahier qui comprend 16 feuillets et 32 pages. Ils peuvent ensuite être cousus, reliés, brochés… 

 

caler

Mettre sur machine les formes imprimantes selon un ordre précis pour le tirage. En typographie, c’est poser les formes sur le marbre. En offset, cela consiste à accrocher les plaques imprimantes sur le cylindre porte-plaque de la machine. En héliogravure, c’est la mise en place des cylindres sur les rotatives. 

 

calibrage

1. Succession de calculs effectués sur un manuscrit et destinés à évaluer le nombre de pages du futur ouvrage souvent déterminé par rapport aux normes d’un spécimen. Un calibrage précis tient également compte de la répartition des blancs, notamment sur les pages de titre et de la place occupée par les illustrations. Cette opération est indispensable puisqu’elle permet d’évaluer le coût de l’ouvrage en préparation et d’y apporter éventuellement des modifications en fonction du budget dont on dispose et de la collection dans laquelle il prend place. A partir du manuscrit et de son modèle (spécimen), on procède ainsi : on recense d’abord, sur plusieurs lignes dispersées, le nombre de signes (lettres, signes de ponctuation et espaces). On fait ensuite une moyenne que l’on multiplie par le nombre de lignes contenues dans une page "pleine". On multiplie le résultat par le nombre de pages du manuscrit. Puis on divise le total ainsi obtenu par le nombre de signes d’une page du livre spécimen. On recense les lignes indépendantes, les blancs nécessaires avant et après les titres et les sous-titres. On divisera ensuite par le nombre de lignes de titre tenant sur une page. On additionne finalement les résultats. 2. En reliure, il s’agit d’une opération consistant à comprimer le bloc livre dans une presse calibreuse. 

 

capitale n. f. (ellipse de "lettre capitale")

1. Le terme "capitales", dans l’usage typographique, désigne les majuscules imprimées et s’oppose aux bas-de-casse ou minuscules. À l’origine, les capitalis monumentalis constituaient la première écriture latine connue, v. 450 av. J.-C. : un caractère dont le dessin, emprunté à l’alphabet grec, était utilisé pour les inscriptions lapidaires gravées sur le fronton de monuments romains. Les capitales servent principalement pour les titres et pour souligner l’importance de certains mots. 2. Grandes capitales. Ce sont les capitales proprement dites, également appelées hauts-de-casse, qui excèdent à peu près de la moitié le corps de la lettre ordinaire. 3. Petites capitales. Ce sont des majuscules dont la hauteur est celle des lettres courtes du bas de casse (a, c, e…). 

 

caractère (du grec kharaktêr, "signe gravé")

1. En imprimerie, parallélépipède de métal dont la face supérieure, ou "œil", porte en saillie la lettre à l’envers et est l’élément imprimant qui reçoit l’encre. La face inférieure, qui sert à faire tenir debout le caractère, est appelée "pied" et est creusée d’une gouttière. Sur la face verticale, un cran, situé à environ 7 mm du pied, permet au compositeur de reconnaître au toucher le sens du caractère. Les talus sont les espaces laissés au-dessus et au-dessous de l’œil, grâce auxquels les lettres ne se chevauchent pas verticalement. Quant aux approches, ce sont les talus laissés à droite et à gauche de l’œil pour éviter que les lettres ne se touchent. Quel que soit le caractère utilisé, la distance de l’œil au pied de la pièce est toujours la même : c’est la "hauteur en papier", hauteur à laquelle se trouve le papier d’impression par rapport au pied du caractère. Elle diffère dans chaque pays : en France, elle est de 62 points, soit 23,56 mm. La chasse est la largeur du caractère sur la ligne d’impression, qui varie selon les signes : ainsi le R est-il plus large que le I. Le corps correspond à la hauteur du caractère perpendiculairement à la ligne d’impression : il est le même pour tous les signes d’une même police. On désigne un caractère par sa force de corps exprimée en points. Le premier caractère typographique fut l’œuvre de Gutenberg et de Fust, certainement créé sur le modèle de la textura, une gothique robuste et régulière, sans courbes, employée dans la Bible à 42 lignes. 2. Par extension, on appelle également caractères les signes imprimés sur la feuille, ainsi que les lettres ou signes d’un dessin ou d’un style particulier servant à la composition ou à l’impression des textes (caractères gras, romain, italique…). 

 

carte (ou doublure)

1. Imprimerie La carte est un papier épais utilisé pour couvrir un autre papier ou carton, afin d’obtenir une résistance supplémentaire. Elle est utilisée pour la couverture et le dos des livres et sépare les deux cartons dits "de plat" situés sous la matière de recouvrement. Leur grammage (poids au m2) débute à 220 g (à titre de comparaison celui du papier journal est généralement de 49 g/m2). Carte à nerf. Désigne des bandes de peau ou de carton de hauteur et de largeur identique à celle du dos du livre et que l’on colle sur une carte pour obtenir un dos brisé. Carte couchée. Carte sans bois, couchée. Elle est réservée à la couverture des livres brochés et pour la reproduction en demi-teinte. Sa surface, de lissé important, offre une bonne reproduction des tramés. 2. Terme de composition désignant une carte qui programme une photocomposeuse pour les chasses d’une police de caractères particulière. 

 

Cartonné

Se dit d’un ouvrage dont la couverture, constituée de rectangles de carton, n’est reliée au reste de l’ouvrage que par collage des pages de garde, par opposition au broché(dont la couverture est collée au dos des cahiers). 

 

Caslon (William)

Fondeur et graveur de caractères anglais (1692-1766). Caslon fut d’abord graveur d’ornement sur les canons d’armes à feu 

puis commença à graver des caractères pour des relieurs. C’est ainsi qu’il attira l’attention de William Bowyer, imprimeur-éditeur, qui l’engagea en 1720 comme graveur de poinçons. Il établit, à Londres, la première fonderie typographique, dans laquelle il grava et produisit le fameux caractère de type elzévir qui porte aujourd’hui son nom, le Caslon. En 1734, il publia un spécimen de caractères qui demeura célèbre durant plusieurs générations de fondeurs et d’imprimeurs. Y sont présentés des romains et des italiques très harmonieux, marqués du style des graveurs hollandais. William Caslon grava également une étonnante série d’arabes, d’arméniens, de grecs, d’hébreux, de samaritains et syriaques. Sa fonderie de Chiswell-Street à Londres devint une des premières de l’Angleterre. Elle fut tenue par sa famille jusqu’à la fin du XIX e s. 

 

Casse

Dans l’usage typographique, la casse était une sorte de grande boîte peu profonde (44 x 65 cm), généralement en bois (il en existait aussi en plastique ou en métal), ne contenant qu’un seul corps de la même police de caractère. En France, la casse la plus utilisée était la casse dite "parisienne", divisée en 115 cassetins inégaux (compartiments) répartis comme suit : en haut, les capitales(ou "hauts-de-casse"), les lettres accentuées et quelques signes de ponctuation 

en bas, les minuscules (ou "bas-de-casse"), les signes dont le compositeur avait le plus souvent besoin (de grands cassetins étaient réservés aux lettres les plus employées) ainsi que le reste des signes de ponctuation, les "blancs de casse" (espaces,cadratins, demi-cadratins et cadrats) et les chiffres. 

 

cédille

Signe graphique qui se place, en français, sous la lettre c devant les voyelles a, o, u, pour lui donner le son [s] (par exemple dans garçon, aperçu, façade). Apparue dès le VIII e siècle dans des manuscrits wisigothiques sous la forme d’un petit z placé sous le c, on lui préféra longtemps une lettre supplémentaire utilisée pour amuïr le c (type receut, aperceut...). Elle doit son extension à limprimerie – on la trouve en 1530 chez Tory – tandis que, parallèlement, l’écriture manuscrite conserva longtemps l’emploi du e intercalaire. 

 

censure (1387, de censura, "peine ecclésiastique" )

Action d’interdire ou d’expurger un texte, avant sa publication. Examen ordonné par le pouvoir (politique ou religieux, essentiellement), avant d’autoriser ou non la publication d’un écrit. La censure peut prendre des formes officielles ou déguisées, selon que le pouvoir est assez puissant pour l’assumer ou non. De fait, le livre (et plus généralement la chose imprimée) n'est jamais neutre, mais cristallise au contraire un certain nombre d’enjeux culturels, idéologiques et autres. C’est pourquoi il fut pris en main et étroitement surveillé, dès son apparition (avec la découverte de l’imprimerie, à la fin du Moyen Âge) d'abord par les autorités religieuses, bientôt relayées par le pouvoir royal, lorsque celui-ci s'affirme à partir de 1540. Des "privilèges d’imprimer" seront ensuite institués, notamment en Angleterre, à partir de 1710. Ils permettaient de garder la main haute sur la diffusion des écrits, puisque ce droit exclusif d’imprimer un livre, valable pour quelques années seulement, était délivré par la Couronne. Elle s’arrogeait ainsi un pouvoir absolu sur les œuvres et les imprimeurs-libraires. Sans avoir totalement disparu, la censure est aujourd’hui nettement dépossédée de sa force et prend des voies plus sinueuses, plus déguisées pour arriver à ses fins. 

 

Centaur

Caractère inventé par Bruce Rogers en 1914. Il appartient à la famille des Humanes selon la classification Vox A.TYP.I. 

 

Centré

Se dit d'un texte (ou d'un élément) qui n'est ni ferré (à droite ou à gauche) ni justifié mais centré au milieu de la page. 

 

cession

Action de céder (un droit, un bien, une propriété) à titre onéreux ou à titre gratuit. Transfert à quelqu’un d’autre de la chose ou du droit dont quelqu’un ou un état est propriétaire ou titulaire. La cession transmet un droit au cessionnaire. Autrement dit, le contrat d’édition d’une œuvre quelconque, de littérature générale par exemple, stipule que "l’auteur cède à titre exclusif à l’éditeur les droits de reproduction et de représentation afférents à l’œuvre de sa composition". Et ces droits peuvent à tout moment être remis à disposition de l’auteur par l’éditeur. D’autre part, la cession par un éditeur à un tiers (éditeur étranger, périodique ou encore club du livre) des droits de reproduction de l’œuvre dont il détient le copyrightconcerne la cession de chacun des droits annexes et dérivés de la dite œuvre. Le produit de l’exploitation de ces droits, de leur cession, sera partagé selon les divers pourcentages prévus au contrat entre l’auteur et son éditeur. Enfin, l’étendue et la durée de la cession sont généralement concédées pour toute la durée de la propriété littéraire, pour tous les pays et en toutes langues. Il existe plusieurs types de contrats de cession, correspondant à plusieurs droits dont disposent l’auteur et l’éditeur (à savoir droit de reproduction et d’adaptation graphiques, droit de traduction, droit de reproduction, d’adaptation et de traduction autres que graphiques, droit de reprographie et droit de représentation) : un éditeur peut établir un contrat de cession avec un club du livre ou avec une entreprise de vente par correspondance. La cession des droits d’adaptation audiovisuelle d’un ouvrage doit également faire l’objet d’un contrat écrit

de même, les ouvrages illustrés, les coéditions achetées à l’étranger et les livres au format de pochefont l’objet de contrats de cession spécifiques. Dans le cas particulier d’une coproduction internationale, les coproducteurs peuvent céder à d’autres partenaires les droits de cession (en coédition) en d’autres langues et pour d’autres territoires. Le produit de ces à-valoir et des droits à percevoir est alors réparti entre les coproducteurs, qui prélèvent également une marge sur les co-impressions ou les cessions de films. La cession des droits constitue un aspect important du métier d’éditeur, et la plupart des maisons d’édition disposent d’un service exclusivement dédié à ce secteur, dont la mission est de mettre en contact permanent les responsables des cessions de droits et les directeurs littéraires du domaine étranger. Les cessions de droits à l’étranger complètent donc le circuit de diffusion "classique" du livre. Il faut savoir que le prix de cession d’un ouvrage correspond environ à la moitié du prix public généralement pratiqué. Il existe un office de promotion du livre français à l'étranger : France Édition. 

 

Césure

Nom courant donné à la coupure de mots intervenant en fin de ligne dans les textes justifiés, qui se marque par un tiret. Cette division est soumise à certaines règles du code typographique

 

charte du livre

Ensemble des critères de rédaction, correction et préparation, défini avant la conception de tout ouvrage (voir préparation de copie). Le protocole de rédaction est transmis à l’auteur, il définit les paramètres rédactionnels choisis par l’éditeur et que l’auteur doit respecter. Ce type de protocole est principalement utilisé dans le cadre de collections afin d’unifier la présentation des différents volumes. Le protocole de correction est constitué de l’ensemble des signes auxquels doivent recourir les correcteurs pour signaler les erreurs trouvées dans un texte. Il comporte tous les signes et autres codes couleurs définis avec le maquettiste, afin que celui-ci puisse appliquer aisément et rapidement les styles sélectionnés par l’éditeur. 

 

chasse

La chasse désigne la largeur d’un caractère, l’espace qu’il occupe sur la ligne. Elle varie avec le dessin des lettres – un m chasse plus qu’un i –, le choix du corps ou celui de la police. La chasse est sujette à manipulation : elle peut être élargie ou condensée

il suffit pour cela de déformer horizontalement la lettre. Par extension, la chasse peut aussi désigner le nombre de lignes qu’une page d’impression a de plus qu’un modèle donné. On peut alors les remanier en réduisant ou en élargissant l'approche. On peut aussi chasser plusieurs lignes, en interlignant plus largement le texte, afin d’augmenter le nombre de pages. 

 

chromatique

Relatif aux couleurs. La gamme chromatique est composée des demi-tons de chaque couleur. La "sensibilité chromatique" désigne la réaction d’une émulsion photographique aux différentes radiations. 

 

chutes

Pans de papier ou de carton éliminés au cours du façonnage

cicéro

Le cicéro était à l’origine un caractère, dont la force de corps est devenue depuis une valeur de référence en matière de mesure typographique française. En 1458, on imprimait pour la première fois les Épîtres de Cicéron. Le caractère forgé pour l’occasion fut baptisé "cicéro". Il mesurait l’équivalent de 11 points  Didot, dans le système de mesure qui serait plus tard adopté. La confusion est apparue lorsque l’on a associé le cicéro à un multiple de 12 du point Didot, appelé du nom plus explicite de douze. Certains ateliers de composition continuaient donc à utiliser le cicéro de 11 points, alors que d’autres avaient adopté celui de 12 points. La confusion est dissipée aujourd’hui et il est partout admis qu’un texte composé en cicéro a une force de corps de 12 points (4,51 mm de hauteur). Le cicéro, qui fait référence en France et en Allemagne, possède un équivalent américain, le Pica, multiple de 12 du point Pica, et mesurant quant à lui 4,21 mm. 

 

Clarendon

Caractèredatant de 1845, inventé par R. Besley & Co. H. Eidenbenz en produisit plusieurs versions entre 1904 et 1911. Il appartient à la famille des Mécanes selon la classification Vox A.TYP.I. 

 

clarifier

Procéder à la clarification d’une couleur, c’est-à-dire augmenter sa luminosité. 

 

classification Thibaudeau

Élaborée en 1921 par un typographe français, Francis Thibaudeau, cette classification decaractères, basée sur la forme des empattements, compte treize dénominations réparties en cinq groupes :

- les Elzévir (Times, Garamond...),

- lesDidot (Didot, Bodoni...),

- les antiques(Univers, Helvetica...),

- les égyptiennes(Boton, Ramsès...)

- et les Écritures (caractères fantaisie). 

 

classification Vox A. TYP.I.

Classification des caractères typographiques selon leur histoire et leur style, proposée par Maximilien Vox, adoptée en 1962 par l’association typographique internationale (A.TYP.I.). Vox subdivise le groupe des Elzévir en quatre familles : humanes, garaldes, réales et incises. Il divise également le groupe des écritures en deux familles : manuaires et scriptes

 

cliché

À l'origine, plaque sur laquelle ont été reproduits, en relief, le texte et les illustrations en vue de l’impression typographique. Le cliché pouvait être en alliage, en plomb, en cuivre (galvanotype), en zinc, en caoutchouc (offset), en plastique, en bois (xylographie). Cliché à teintes plates (similigravure). Cliché métallique d’une photographie (héliogravure, photogravure). Cliché au trait : forme en relief obtenue à partir d’un document original au trait. Cliché composite : cliché fait de deux originaux ou plus. Cliché de base : cliché qui sert de repérage pour les autres couleurs. Cliché de gaufrage en creux : plaque qui sert à enfoncer le papier, à l’aide d’une contrepartie, afin de lui donner du relief. Cliché en aplat, cliché utilisé pour imprimer une surface colorée. Clichémonté : cliché monté sur un bloc avec un adhésif. Cliché mordancé : cliché fait selon un procédé photomécanique, dont les points ont été modifiés par revernissage et réacidulation, afin d’augmenter les contrastes. Cliché noir au blanc : cliché au trait avec un lettrage en blanc sur fond noir ou teinté. Cliché original : cliché d’impression produit par une gravure photomécanique, par opposition à la stéréotypie. Cliché simili à blancs non tramés : cliché simili sur lequel on a ôté des points, afin d’obtenir l’effet le plus blanc possible et souligner les contrastes. Clichés cintrés : plaques renforcées qui ont été incurvées pour les adapter aux cylindres des rotatives. Clichés d’impression couleur : clichés permettant d’imprimer l’une des quatre couleurs de la quadrichromie nécessaires à la reproduction de l’original. Clichés dressés : clichés redressés par martèlement au dos. Clichés photopolymères : clichés faits de matériaux photopolymères (plastique spécialement sensibilisé). Aujourd'hui, en photogravure, ce terme peut désigner les films négatifs ou positifs. 

 

code des usages

Ensemble de conventions et de protocoles adoptés conjointement par, d’une part, les organismes représentatifs de fournisseurs (imprimeurs, relieurs-brocheurs, etc.) et, d’autre part, leurs clients (les éditeurs)

le code des usages a pour objectif de réglementer les obligations et les droits de chacune des deux parties. En 1991, deux délégations représentatives du Conseil permanent des écrivains et du Syndicat national de l’édition(SNE) ont ratifié un code des usages dont le texte est disponible au Cercle de la Librairie. D’autre part, en mars 1993, la Société des gens de lettres, l’Association des traducteurs littéraires de France, la Société française des traducteurs et le SNE ont également adopté un "code des usages pour la traduction d’une œuvre de littérature générale". Celui-ci concerne exclusivement l’édition de livres de cette catégorie, notamment les romans, soit près du quart de la production livresque. Il existe d’autre part un code des usages en matière de reproduction d’illustrations photographiques, signé une première fois en 1976, corrigé et ratifié en mars 1979 et une nouvelle fois après plusieurs années de négociations en mai 1991, par les associations, les agences et les différents syndicats de photographes et le SNE. Ce code des usages détaille, entre autres points sensibles, l’application des tarifs, et réglemente la recherche et les temps de prêt de films, autrement dit le "droit de garde". La Confédération européenne de l’industrie des pâtes, papiers et cartons a également établi un code des usages. D’une façon générale, le code des usages est un texte important pour garantir le respect des procédures (objet de nombreux litiges), pour définir de nombreuses conventions couvrant de très nombreux cas particuliers, et sur un plan stratégique et commercial, pour fixer une sorte de "calendrier" des acquisitions ou cessions des droits annexes et dérivés, au premier rang desquels ceux des co-éditions et coproductions. 

 

code typographique

Ensemble des signes conventionnels formalisés dans des ouvrages spécialisés et communs à tous les livres édités concernant les usages de la grammaire, des abréviations, des capitales, des italiques, des coupures de mots, des symboles mathématiques et de la ponctuation. Le code typographique est un ensemble de règles faisant autorité dans les domaines de la composition et de la production éditoriales, de la presse et des arts graphiques. Il permet d’apporter des correctionsau manuscritdactylographié avant son impression, afin de le rendre lisible et conforme aux normes de la langue française, grâce à l'emploi designes de correction. On parle alors de correction typographique ou de correction d’épreuves

 

collationner (du lat. méd. collatio, de collatus, p.p. de conferre, "rassembler")

1. Comparer une copie (ou des épreuves) avec l’original afin de s’assurer de sa conformité. Le collationnement d’épreuves consiste plus précisément à reporter et éventuellement sélectionner, sur un seul jeu, les corrections des différents lecteurs et de l’auteur. Dans l’édition critique, le collationnement consiste à comparer deux versions d’un même texte, l’original et sa variante. Cette activité de vérification est souvent source de difficultés et d’erreurs. Sa réalisation peut être écrite ou orale, la lecture comparative s’effectuant alors à deux. 2. Vérifier, lors de la confection d’un ouvrage, après la pliure et l’assemblage des diverses feuilles, l’ordre des feuillets et des cahiers, la correspondance des planches et des gravures. Cette opération peut être manuelle ou automatique. Les indices de collationnement se matérialisent sous la forme de marques visibles sur le dos du cahier plié et placées à des endroits précis de la feuille. Ils permettent ainsi un contrôle du bon assemblage des cahiers avant la couture

 

collective (œuvre)

Ouvrage auquel ont participé plusieurs personnes et qui possède un statut juridique défini par la loi de 1957 (art. 9 des lois sur la propriété littéraire et artistique) « Est dite collective l’œuvre créée sur l’initiative d’une personne physique ou morale qui l’édite, la publie et la divulgue sous sa direction et son nom et dans laquelle la contribution personnelle des divers auteurs participant à son élaboration se fond dans l’ensemble en vue duquel elle est conçue, sans qu’il soit possible d’attribuer à chacun d’eux un droit distinct sur l’ensemble réalisé ». On perçoit que certaines frontières entre œuvre collective et ouvrage collectifsont parfois ténues. La jurisprudence permet d’effectuer une distinction au cas par cas. Sont usuellement considérées comme œuvres collectives les encyclopédies, les dictionnaires de langue, les bilingues, les périodiques, etc. 

 

collection

Série d’ouvrages du mêmeauteurou de même thème. Ensemble de livres publiés chez le même éditeuret ayant une caractéristique commune (thème, format, présentation, etc.). Les éditeurs, à travers les différentes collections qu’ils proposent, poursuivent sans cesse la mise en équation des trois variables suivantes : « auteur, thème, formule ». Une nouvelle collection doit avant tout être aisément identifiable par les points de vente et par le public, éventuellement renforcer l’image de marque des séries déjà établies. Le titre de la collection est également capital. La mise au point d’un nouveau modèle de collection suppose dans un premier temps une étude de marché approfondie, de concert avec la direction commerciale. Les contraintes et impératifs économiques et techniques font donc l’objet d’études, de prémaquetteset de devis précis qui aboutissent à la réalisation d’un premier ouvrage. 

 

colophon (1888, du grec kolophon, "couronnement, achèvement")

Note finale fournissant les références de l’ouvrage et donnant les indications relatives à sonimpression. Aux XV e et XVI e s., cette signature du livre indiquait, à la fin des incunables (premiers ouvrages imprimés, avant 1500), le nom de l’auteur, le titre de l’ouvrage, le nom de limprimeur ou de l’éditeur, le lieu et la date d’impression. Il pouvait s’agir d’un symbole, d’un dessin ou d’une devise. Le colophon préfigurait l’achevéd’imprimer moderne, mention de la date d’impression et de la marque de l’éditeur. Aujourd'hui, le colophon, placé à la fin d'un livre de luxe indique généralement le caractère et le papier utilisés, le nombre d'exemplaire tirés et autres indications bibliophiliques. 

 

color-keyangl.

Codage informatique de la couleur numérisée par passage du document au scanner

 

Combine

Désigne l’insolation simultanée de plusieurs négatifs tramés ou au trait, dans le but d’obtenir une seule image. 

 

commande (bon de)

Formulaire que remplit l’acheteur et qui précise les détails du produit commandé. Il constate juridiquement le droit de l’acheteur d’exiger cette prestation et celui du vendeur de toucher la somme d’argent prévue. 

 

commentaire (1675, du lat. commentarius, "recueil de notes, compte rendu")

Ensemble des explications, des remarques et des observations faites à propos d’un texte afin d’en faciliter la lecture et la compréhension. L’éditioncommentée consiste à accompagner un texte d’un appareil critique et de renseignements fournis par léditeurou le commentateur autre que lauteur

 

Compiler

Rassembler, en fonction d’un thème donné, des documents répartis dans différents ouvrages pour former un nouveau recueil. 

 

composer (atelier de)

Action de composer un texte c’est-à-dire de le transformer encaractères et en signes permettant son impression. On distingue la composition chaude exécutée avec unelinotypeou un monotype produisant des lignes de plomb

la composition froide, réalisée en photocomposition ou en PAO sur film, papier ou bromure

et la composition manuelle effectuée en atelier avec un composteur et les caractères disposés dans les casses

 

composition (protocole de)

Liste de conventions, utilisée en vue d’harmoniser la présentation d’un texte traité sur ordinateur. Le texte peut être ainsi saisi au kilomètre, sans aucun enrichissement, et on lui applique ensuite le protocole ou format de compositionchoisi, ce qui offre l’avantage de la rapidité et de l’efficacité. Un protocole de composition peut concerner à la fois la mise en forme des paragraphes (répartition du texte sur la page) et la mise en forme des caractères(graphie et corps). Il peut décider en effet de la justification et de l’alignement des lignes, de leur interlignage et de l’espacement entre les mots ainsi que de leurs règles de césure 

mais aussi des spécifications de police, de corps, de face et decasse du caractère. Il peut également diriger la mise en pages en ménageant l’encombrement réservé aux illustrations sur la page et en prévoyant la présence et disposition d’éventuels filets, colonnes ou blancs. Le protocole de composition sert donc à définir à l’avance une unité textuelle. 

 

compte d’auteur

Mode de publication d’un ouvrage et qui a donné son nom au type de contrat correspondant. Le contrat dit "à compte d’auteur" est défini par les articles 49-V de la loi de 1957 et L. 132-2 du Code de la propriété intellectuelle. Il ne constitue pas un contrat d’édition en tant que tel : dans le cas d’une publication "à compte d’auteur", l’auteur charge un éditeur de fabriquer et de diffuser son ouvrage à ses frais, en échange d’une rémunération convenue. Proust, Huysmans, Gide, Mauriac et bien d’autres ont eu recours à ce mode de publication très répandu. 

 

conseiller éditorial

Au sein de l’équipe éditoriale, le conseiller éditorial peut avoir un rôle important d’instigateur et de promoteur de la politique éditoriale. Il étudie les problèmes de la concurrence et peut être à l’origine de produits nouveaux, en rapport avec l’image de marque de la maison. Le conseiller éditorial n'est pas directement décisionnaire (il soumet ses projets au directeur éditorial), mais doit toujours faire preuve de curiosité, d’imagination et d’intuition. 

 

contrat d’édition

Le contrat d’édition est un acte sous seing privé dont le but est de régler l’exploitation d’une œuvre de l’esprit. C’est un contrat synallagmatique : les parties ont des obligations les unes envers les autres. Par le contrat d’édition, l’auteur ou son ayant-droit cède à un tiers, en général à un éditeur, le droit de reproduire, de diffuser et de vendre son œuvre, d’exploiter ses droits ou une partie de ses droits dans des conditions déterminées. Le contrat d'édition doit énumérer les droits d’exploitation cédés par l’auteur et en préciser les lieux et la durée. Le contrat doit prévoir pour l’auteur une rémunération proportionnelle au chiffre d’affaires réalisé par le cessionnaire. L'éditeur et l'auteur peuvent également convenir d'une rémunération forfaitaire.

 

L’histoire du contrat d’édition remonte au XV e s. : elle est liée à l’invention de l’imprimerie qui pose déjà les problèmes de la protection des droits d’auteur. Au XVIII e siècle, les pouvoirs publics et religieux accordent des privilèges, qui profitent surtout aux imprimeurs-éditeurs. Lorsqu’un auteur remet un manuscrit à un éditeur, on considère qu’il se dessaisit de son œuvre au bénéfice de l’éditeur. Les avis divergent quant à la date et à la paternité du droit d’auteur. On l’attribue à Beaumarchais, ou à Louis XIV, ou encore à l’Assemblée Nationale (1791-1793). Il est certain, en revanche, que c’est la loi Le Chapelier du 9 janvier 1791 qui a défini les limites du droit de représentation. La loi Lakanal du 19 juillet 1793 accorde le droit de reproduction à l’auteur. Le 9 septembre 1886, la France signe la Convention de Berne. Les œuvres sont protégées dans leur pays d’origine mais aussi à l’étranger. C’est le principe de "l’assimilation de l’unioniste au national". Les années 1902, 1910, 1920 sont marquées par divers textes régissant des points particuliers du droit d’auteur. La loi du 11 mars 1957 sur la propriété littéraire et artistique dote la France d’une législation appropriée. Elle entérine les décisions de justice passées et protège toutes les créations intellectuelles (cinéma, radio, télévision). Elle codifie les droits de l’auteur, l’exploitation des droits moraux et patrimoniaux, le contrat d’édition. Elle précise également les procédures en cas de non-respect des obligations. Le 3 juillet 1985, une nouvelle loi est votée qui prend en compte le développement de l’audiovisuel, du câble et du satellite. Aujourd’hui, les autoroutes de l’information et l’édition électronique posent des problèmes en matière de juridiction. 

 

contrat-type

C’est un modèle de contrat entre l’éditeur, d’une part, et l’auteur, l’illustrateur, le traducteur etc., d’autre part. Il est défini par le Syndicat national de l’édition et la Société des Gens de lettres. Il est cependant modulable et adaptable à chaque cas particulier. 

 

Contrefaçon

Reproduction partielle ou totale d’une œuvre (artistique, littéraire ou industrielle), sans l’autorisation préalable de l’ayant-droit de cette œuvre. L’auteur de la contrefaçon s’attribue en général la paternité de l’œuvre et en exploite les droits. La contrefaçon ne met pas en cause les idées contenues dans une œuvre, qui sont dites de libre parcours et exploitables par tous, mais la forme et l’expression que l’auteur leur a données - il ne faut pas confondre la contrefaçon avec le plagiat. La contrefaçon touche à l'intégrité de l'œuvre et de l'auteur

elle est particulièrement redoutée s'agissant des procédés de téléchargement sur Internet. 

 

Copie

1. Dans le secteur de l’édition, la copie est le texte, manuscrit ou dactylographié (on dit aussi, dans ce cas, le "tapuscrit"), remis par l’auteur et qui doit être composé et imprimé. Soumise à une préparation minutieuse, la copie doit porter des indications qui permettent de composer le texte en fonction de la présentation prévue par la maquette. La copie doit être complète, c’est-à-dire qu’elle doit contenir tous les éléments du futur livre (s’il y a lieu : préface, introduction, appendices, notes, bibliographie, table des matières, annexes…). Son calibrage et sa préparation incombent à un secrétaire d’édition ou à un préparateur de copie. Parfaitement lisible, la copie doit également être revue et corrigée par l'auteur. 2. Dans les procédés d’impression, la copie est la reproduction chimico-optique d’une image à partir d’un film original sur la future planche d’impression sensibilisée. 

 

copyright (de l'anglais copy, "copier", et right, "droit")

C’est le droit qui protège les œuvres littéraires, artistiques et musicales d’un auteur contre toute reproduction non autorisée. L’auteur, ou son ayant-droit, détient le droit de reproduction exclusif de son œuvre pendant une durée déterminée. Sur le plan international, il existe diverses modalités de copyright. Dès 1686, les Saxons promulguèrent une ordonnance qui devait protéger l’auteur contre les copies non autorisées de son œuvre. L’initiative fut suivie petit à petit par de nombreux pays. Dès 1710 en Angleterre, les "privilèges d’imprimer" assuraient à l’auteur le droit d’être le seul à réimprimer son œuvre pendant vingt et un ans, avec obligation d’enregistrer l’ouvrage pour bénéficier de cette protection. En France, aux États-Unis et dans divers pays d’Europe, on établit, au cours du XIX e s., d’autres lois du même type. En 1886, la multiplication des échanges entre les pays rendit nécessaire l’adoption d’accords internationaux de protection du droit de reproduction. La Convention de Berne répondit à cette demande en établissant le principe suivant lequel toute œuvre serait protégée dans tous les pays membres de la Convention, sans la moindre formalité. Cependant, de nombreux pays refusèrent d’adhérer à la Convention : il fallut attendre la Convention universelle sur le droit d’auteur, en1952, dont les signataires sont les États-Unis, ainsi qu’un très grand nombre de pays de l’Est et de pays en voie de développement. Ses conditions de durée et d’application sont beaucoup plus souples. La Convention universelle sur le droit d’auteur suppose une mesure de protection physique matérialisée par la mention © Nom, Date portée en page de titre ou au verso de celle-ci. Aujourd’hui, le copyright (droit de reproduction) se trouve confronté aux nouvelles technologies : photocopie, CD-Rom, Internet… 

 

coquille

1. Aujourd’hui, ce terme désigne le plus souvent une faute provenant d’une omission, d’une addition, d’une substitution ou d’une interversion de lettres dans un mot, dont le sens peut se trouver ainsi modifié. L’origine de ce mot remonte au vocabulaire religieux : la coquille que portaient les pèlerins de Saint-Jacques-de-Compostelle (une sorte de valve attachée à leur manteau et à leur chapeau) symbolisait les fautes qui les affligeaient et les alourdissaient sur le chemin du salut. La plus légendaire des coquilles se trouve sur la couverture d’un ouvrage d’André Gide, qui aurait dû s’intituler Mes coquilles et parut partout sous le titre Mes couilles2. Aux temps de la composition manuelle, la coquille désignait également toute lettre placée par inadvertance dans un cassetin autre que celui qui lui était assigné. 3. La coquille est encore un format de papier, légèrement plus petit que le carré (0,44 m x 0,56 m), destiné à l’impression des têtes de lettres, factures, etc. 4. Enfin, la coquille est un terme d’imprimerie qui désigne la pellicule de cuivre déposée, sous l’action du courant électrique, sur l’empreinte d’un objet obtenue par le procédé de galvanoplastie. 

 

corps

1. Typo.Étudier un caractère du point de vue de son corps, c’est s’intéresser à la hauteur de ses lettres, hampe et jambage compris, c’est-à-dire à la distance maximale qui sépare le sommet de la lettre la plus haute, comme le T majuscule, de la base de la lettre la plus basse, comme le p minuscule – sans oublier le léger espace, appelé talus, placé au-dessus et en dessous, qui permet aux lignes de ne pas se rejoindre. La force de corps est déterminée en points et dixièmes de points, la fourchette la plus couramment utilisée se situant entre 8 et 14 points Didot (unité de mesure française = 0,35759 mm). Le corps ne donne cependant la dimension des lettres qu’en première estimation, et non en valeur absolue : à l’intérieur d’un même corps, ce qu’on appelle l’œil désigne les éléments qui, une fois encrés, reportent leur image sur le papier

l’œil peut paraître plus ou moins élancé selon le dessin des alphabets. Aux temps de la composition manuelle, le terme de corps s’appliquait à la taille du caractère typographique. 2.Imprimerie On parle aussi, en impression, du corps d’une encre, pour évoquer sa plus ou moins grande consistance ou viscosité. 

 

corps d’ouvrage

Il s’agit de l’ensemble des opérations de la chaîne de façonnage effectuées après la plaçure et la couture et avant la couvrure. Ces opérations sont : le calibrage, l’endossure ou arrondissure, l’encollage du dos, le cartonnage et le rognage

 

correcteur (correctrice)

Ce terme, du latin corrector, est utilisé en typographiedès 1531. Dans l’acception que nous lui donnons aujourd’hui, le correcteur est la personne qui relève les fautes d'orthographe, de grammaire et éventuellement de syntaxe (problématique parce qu'arbitraire). La correction est une activité difficile en ce qu'elle réclame des protocoles différents selon la nature de l'ouvrage (roman, essai…) et les exigences de la maison d'édition. Les supports et règles de correction doivent suivre le code typographique, au moyen de signes normalisés, notifiés en marge desépreuves

 

correction (signes de)

Les signes de correction sont les signes conventionnels qui permettent de signaler les erreurs de composition sur les épreuves. La lecture effectuée par le correcteur permet de repérer les erreurs se rapportant à la reproduction de la copie, aux questions de langue, ou encore aux règles typographiques. La correction est indiquée en deux temps : elle comporte la signalisation de l’erreur dans le texte et sa rectification dans la marge. Dans le texte, l’erreur est marquée par un signe d’appel ou de position. Dans la marge, au même niveau, ce signe est répété, il est alors suivi ou précédé de la rectification à apporter et prend le nom de "signe de renvoi". Quelques signes de correction ont un nom : c’est le cas du deleatur, du lambda et du versatur. Ces signes sont listés dans le code typographique

 

coupe (traits de)

Ces marques imprimées sur la feuille permettent de repérer l’endroit durognage effectué au massicot.  Cf.croix de repérage,hirondelles 

 

coupure des mots

Il est parfois nécessaire, quand la justification l’exige, de couper un mot trop long situé en fin de ligne. On reporte alors une partie du mot au début de la ligne suivante, en signalant la division à l’aide d’un trait d’union. Pour ne pas gêner la lecture, on évite de répéter le procédé plus de trois lignes de suite. Des règles précises régissent la coupure des mots :

  • On s’efforce donc de diviser un mot en détachant ses syllabes : soit entre deux consonnes : prin/cipale, inver/sion 
  • soit entre une voyelle et une consonne : cou/per, rhuma/tisme.
  • On sépare également les composants étymologiques : poly/gamie, sub/urbain. C’est même la seule occasion où il est permis de couper entre deux voyelles : extra/ordinaire, anti/alcoolique.
  • On peut diviser les mots composés, après le trait d’union lorsqu’il existe (garde-/manger), mais on ne les divisera jamais à un autre endroit : porte-mon//naie, qu’en-di//ra-t-on.
  • Il est interdit de couper noms propres et prénoms, et de séparer le nom propre d’un éventuel article ou d’une particule : La//Bruyère, de//Gaulle.
  • On évite aussi de rejeter à la ligne suivante une syllabe muette (botani//que, secoura//ble, problè//mes) ou une syllabe de moins de trois lettres : céci//té, nationa//le, hama//c.
  • De même, on n’abandonne pas en fin de ligne la première syllabe d’un mot ne comptant qu’une lettre, ou deux particulièrement étroites : a//midon, il//lusion, fi//nances.
  • Enfin, on ne divise pas le dernier mot d’un paragraphe ou d’une belle page pour en laisser un fragment absurdement seul sur une nouvelle ligne ou page.
  • On ne coupe pas un mot avant ou après les lettres x et y lorsqu’elles sont précédées ou suivies d’une voyelle : e//x//amen, pa//y//ant.
  • On ne coupe pas avant ou après une apostrophe : lorsq//’//il, va-t//’//en, prud//’//hommes.
  • On ne disjoint pas les lettres d'un sigle ou d'un acronyme : UNES//CO.
  • On ne rompt pas les symboles et formules algébriques : C//O2, E=M//C2.
  • On ne fractionne pas un nombre exprimé en chiffres arabes : 34//560.
  • Il est impossible d’effectuer une coupure après le t euphonique des verbes à la troisième personne du singulier (semble-t-//il, raconta-t-//elle) et après le à dans c’est-à-//dire. Par contre, il est possible de couper avant : semble-/t-il, raconta-/t-elle, c’est-/à-dire.
  • Enfin, on évite les coupes malsonnantes : C’est un redoutable con//current. Il est le plus gros cul//tivateur du pays... sauf, bien sûr, si c’est un effet voulu. 
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Cromalin

Marque déposée. Transfert coloré, sur un support unique, de chacune des trois ou quatre images copiées d’après les films de sélection en noir et blanc. Cette épreuve fournie par le photograveur sert à contrôler les couleurs. 

 

cul-de-lampe

Vignette, généralement triangulaire avec la pointe en bas, placée sur la dernière page d’un chapitre ou d’un ouvrage, après le texte. 

 

Cursive

L’écriture cursive est une écriture manuelle courante, rapide, où les lettres se modifient et sont reliées entre elles. Elles s’inclinent parfois à la fin de la ligne : par extension, à part quelques exceptions, tous lescaractères penchés sont dits cursifs. L’italique fut la première cursive typographique (1501) .