à fond perdu à fond perdu |
Se dit de toute reproduction de texte ou d’illustration qui occupe toute la surface d’une page, marges incluses. Le terme vient du fait que dans ce cas, le bord blanc (ou fond) est occupé par la reproduction. Lorsqu’une reproduction de texte ou d’illustration est prévue à fond perdu, il faut prendre la précaution d’augmenter de 5 mm sa dimension de côté ou des côtés sans quoi elle sera rognée au façonnage |
en particulier, s’attacher à ce qu’aucun élément pertinent (nomenclature surtout) ne risque d’être coupé à la rogne, ce qui conduit à l’éloigner au moins de 8 mm du bord. |
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à l’italienne |
Se dit du format d’un livre dont la largeur est supérieure à la hauteur. À l’intérieur d’un livre, la disposition à l’italienne est le placement d’un texte ou d’une image qui nécessite de tourner l’ouvrage de 90° vers la droite — le pied du document doit alors se trouver en bas — pour en prendre connaissance correctement. |
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accentuation |
Ajout d’un signe à une lettre dans certaines langues pour en changer le son. Il existe quatre types d’accent : l’accent aigu "é", l’accent grave "è", l’accent circonflexe "ê", le tréma "ë". En français, toutes les voyelles peuvent être accentuées sauf le y. L’accent fait partie de l’orthographe et son omission peut gêner considérablement la lecture. Les capitales s’accentuent également, ce qui évite bien des confusions : pour exemple, ETUDE DU MODELE et ÉTUDE DU MODELÉ. L’accent est dit flottant lorsqu’il n’est pas lié à un caractère dans une certaine police |
il peut donc être placé sur n’importe quelle lettre. |
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achevé d’imprimer |
Texte légal porté obligatoirement par l’imprimeur et placé à la fin d’un livre, indiquant le nom et l’adresse de l’imprimeur, la date de l’impression, le numéro et la date du dépôt légal. |
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AFNOR |
L’Association Française de NORmalisation est le comité français de l’ISO (Organisation Internationale de Normalisation). Elle participe aussi aux travaux du Comité Européen de Normalisation (CEN), réunissant à Bruxelles quinze pays, pour l’établissement de documents communs de normalisation. |
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agence photographique |
Chargée d’exploiter la production de photographes professionnels, elle fournit des photographies aux maisons d’édition, journaux et périodiques qui en font la demande. Les agences photographiques sont, pour la plupart, spécialisées : archives et fonds historiques, photos d’actualité, domaines technique et scientifique, nature, etc. Les conditions d’exploitation des photographies sont régies par un Code des Usages. La consultation des « références photographiques » dans un ouvrage, (on préférera ce terme à celui de « crédits photographiques » qui est un anglicisme) donne une liste nominative et référencée des ayants droit des photographies reproduites. |
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ajout |
1. Reliure L’ajout de pages blanches à un manuscrit est destiné à en aérer la présentation, dans un souci esthétique. Il est souvent pratiqué dans le domaine des ouvrages dits "de luxe", notamment pour les ouvrages d’art. 2. Édition L’auteur peut, à la demande de l’éditeur, augmenter le nombre de pages de son manuscrit, quand celui-ci doit se plier aux normes d’une collection par exemple. |
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alfa (1848, de l’arabe half) |
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Plante de la région méditerranéenne, l’alfa (Stipa tenacissima) vit dans les steppes d’Afrique du Nord où elle occupe d’immenses étendues (mer d’alfa), ainsi qu’en Espagne. Ses feuilles, arrachées et débarrassées des gaines et chaumes y adhérant, sont triées pour séparer les diverses qualités, les plus belles étant traitées sur place ou, pour la plus grande partie, expédiées aux fabriques de papier. |
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alignement |
Suite de caractères dont la base est rigoureusement alignée sur la même droite horizontale ou verticale. S’utilise aussi pour parler de pavés de texte et d’illustrations, alignés sur une même droite. La terminologie informatique préférera le terme parangonnage, synonyme stricte. |
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alinéa |
Retrait de première ligne d’un paragraphe. La justification de cette ligne rentrée est donc plus courte que celle des lignes qui suivent. Ce retrait est créé par adjonction d’un blanc en début de ligne qui correspond usuellement à une ou deux lettres. La première ligne après un titre ou un sous-titre peut parfaitement être maintenue sans alinéa. Il est aussi souvent supprimé lors d’une composition en drapeau. |
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amalgame (Tirage en -) |
Imposition et montage par mariage (en offset notamment), lorsqu’il s’agit de tirer en une seule forme, sur un papier de même qualité, des modèles différents. |
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american typewriter n. déposé.
Littéralement « machine à écrire américaine ». |
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1. Typo. Caractère typographique à empattement, muni de petits traits transversaux non rectilignes placés au haut et au bas de certaines lettres, s’apparentant à la famille des Didots (caractères à empattement filiforme). 2. Encycl. Cette police, conçue pour une utilisation informatique, figure par le contour irrégulier de ses arrondis les caractères utilisés par certaines machines à écrire mécaniques et permet de représenter l’écriture traditionnelle des documents dactylographiés. Créée par la fonderie américaine ITC (International Typeface Corporation), l’American Typewriter participe de la tendance américaine à enrichir constamment l’univers graphique de la page imprimée, alliant la « typolecture » et la « typovision » et accordant avec force le signifiant typographique et le contenu rédactionnel. |
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amour de l’encre |
Affinité de matériaux à imbiber l’encre d’imprimerie. On dit d’un papier qu’il est "amoureux" quand il fournit, par sa qualité, une impression satisfaisante, parce qu’il absorbe l’encre uniformément. Un rouleau "amoureux" retient bien l’encre et n’en dépose que la quantité nécessaire sur le papier. |
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anglaise |
Caractère imitant l’écriture manuelle, c’est-à-dire cursive et penchée vers la gauche. Caractère typographique créé par Firmin Didot au XVIIIe siècle. |
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annexe |
Informations jointes à l’appui d’un ouvrage, auxquelles le lecteur se réfère pour compléter sa lecture |
les annexes peuvent comprendre un appendice, un index, une bibliographie, un glossaire, etc. |
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annotation |
Note inscrite en marge d’un livre, d’un manuscrit ou d’une épreuve par l’auteur, un lecteur ou un correcteur. Elle est censée critiquer, expliciter ou corriger un extrait de texte. |
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antique |
Caractère d’imprimerie sans empattement, les traits sont donc tous d’égale épaisseur, sans pleins ni déliés selon la classification Thibaudeau. Ce caractère est aussi appelé caractère "b"‚"ton" ou "linéale", selon la classification Vox. |
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antique olive
n. déposé (formé de Antique, famille de caractères et Olive, nom du fondateur de la Fonderie Olive). |
1. Typo. Caractère typographique sans empattement, compact, marqué par un grand œil et des jambages très courts, appartenant à la famille des Antiques (V. Bâton). 2. Encycl. Dessiné par Roger Excoffon entre 1962 et 1966, pour la fonderie Olive. Fréquemment utilisé dans la publicité, notamment en France, il est issu du logo Air France, créé par Roger Excoffon à la fin des années 50. |
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apparat critique (1922, du lat. apparatus, "apprêt, chose préparée" et criticus, emprunté au grec kriticos, "apte à juger") |
1. Ensemble des notes et des variantes d’un texte figurant généralement en bas de la page. L’apparat critique est une des parties de l’édition critique accompagnant la version d’un texte original. Il met en regard le texte et les recherches documentaires, telles les variantes et les notes savantes, souvent transcrites dans un corps différent. L’apparat critique impose, en effet, une mise en page particulière conjuguant les différents éléments critiques. Dans l’établissement d’un texte ancien, la page de gauche présente une transcription du texte accompagnée des variantes issues de manuscrits différents. Sur la page de droite, la traduction est complétée par des notes explicatives. L’apparat critique peut inclure des extraits du manuscrit original – corrigés et commentés –, insérés à côté de l’édition critique. Les problèmes de la typographie et de la mise en page (la présentation du texte en paragraphes, par exemple) constituent des objets de polémique propres à la critique génétique. L’apparat critique permet une lecture correcte du texte, plus précise et plus adaptée au public, une sorte de traduction du fac-similé, augmentée de recherches érudites. Il illustre le choix de l’édition critique quant à la recherche du texte originel grâce à l’utilisation de matériaux critiques afin de découvrir le sens de l’œuvre. L’édition électronique offre de nouvelles possibilités avec l’absence de limites matérielles, véritables contraintes de l’édition critique traditionnelle. Le nombre des informations fournies est augmenté et peut inclure des images animées et des accompagnements sonores au risque de devenir de simples illustrations non productrices de sens. Les objectifs de l’édition critique restent cependant d’offrir la meilleure édition, agrémentée d’un apparat critique complet, illustrant les différentes versions du manuscrit par la mention de toutes les variantes existantes. 2. Recueil des variantes possibles d’un texte ancien, établi par la comparaison des manuscrits. Variante de appareil critique. |
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appel de note (1866, de "apel" et "apiau", fin du XIe s., et du lat. nota, participe passé de noscere, "apprendre à connaître") |
Signe typographique à la suite d’un mot qui marque l’emplacement d’un commentaire – ou note – situé en dehors du texte et précédé de la même marque de renvoi. Il peut être figuré par un astérisque, un chiffre ou une lettre, en exposant ou non, avec ou sans parenthèses, ou entre crochets pour les appels de notes bibliographiques. Les notes sont elles-mêmes placées en bas de page (note de pied), rejetées en fin du volume ou en fin de chapitre, ou situées dans la marge (note marginale). |
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approche |
Blanc qui entoure une lettre à droite et à gauche. Les approches de deux lettres consécutives constituent leur blanc de séparation. Cette espace entre deux lettres est modifiable en composition. On parlera alors d’interlettrage pour la modification des blancs entre deux lettres et d’espacement pour une action sur l’espace qui sépare deux mots. |
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arabe |
1. Police de caractère reproduisant la graphie arabe. 2. Se dit aussi des dix chiffres de notre numérotation : 1, 2, 3, 4, 5, 6, 7, 8, 9, 0. À l’opposé des chiffres romain. |
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arrondir |
Donner une forme courbe au dos d’un livre pour que celui-ci soit convexe. |
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ascendante |
Lettre dont la hampe s’élève au-dessus de la ligne : b, d, f, h, k, l, t. (Contraire : descendante.) |
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assemblage |
Opération manuelle ou mécanique consistant à réunir les cahiers destinés à former un corps d’ouvrage dans leur ordre de présentation (ordre qui est signalé en général par des chiffres, lettres ou signes en bas de la première page ou sur la pliure de chaque cahier) avant de les brocher, de les piquer ou de les coudre. L’opération s’effectue manuellement pour les petites séries, le long d’une table où sont alignées des piles de chaque cahier qui se suivent dans l’ordre prescrit |
en se déplaçant, l’assembleur prélève un cahier sur chaque pile pour avoir à la fin du parcours un volume complet. L’opération mécanique s’effectue grâce à un système de casiers qui reçoivent chacun un paquet du même cahier. Chaque cahier saisi dans un casier est placé sur un tapis roulant à l’aide de ventouses et de pinces jusqu’au dernier casier, de sorte que, arrivés à la fin du tapis, les cahiers empilés forment tout ou partie du volume. |
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astérisque n.m. (1570, lat. asteriscus, "petite étoile") |
Signe graphique figurant une étoile placé à la fin du mot en exposant. Il indique un renvoi, un appel de note ou un sens convenu – une note explicative en donne alors la signification au début du livre. Si l’astérisque est placé devant le mot, il s’agit d’une convention de linguistique qui signale que le mot (ou la locution, etc.) ainsi sélectionné n’est pas en usage dans la langue. Exemple : *une astérixe. |
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au centre |
Ce qui est placé au milieu d’un ensemble. On peut dire d’un texte qu’il est centré. |
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au fer |
Se dit d’un paragraphe de texte dont toutes les lignes, y compris la première, sont alignées à gauche – fer à gauche – ou à droite – fer à droite. Quand un texte est au fer à droite et à gauche, il est justifié |
quand il n’est au fer ni à droite ni à gauche, c’est qu’il est centré. |
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au verso |
Ce qui est placé sur la seconde page d’un feuillet, c’est-à-dire sur la face non imprimée dans une impression en blanc. (Contraire : au recto.) |
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auteur |
Créateur d’une œuvre de l’esprit. Le droit français considère que l’auteur d’une œuvre est la personne qui la conçoit et la réalise. Conception et réalisation ne peuvent être dissociées. « La qualité d’auteur appartient [. . .] à celui ou à ceux sous le nom de qui l’œuvre a été divulguée » (art. 8 de la loi du 11 mars 1957). Sont considérés comme co-auteurs, les auteurs d’une même œuvre réalisée en collaboration, où chacun a apporté à cette réalisation une participation créatrice. L’éditeur est tenu de publier le manuscrit d’un auteur dans le délai fixé par le contrat qui les lie, en général 18 mois après sa signature. Passée cette période, l’auteur est libre de proposer son manuscrit à un autre éditeur. Il conserve alors les avances de droits perçues lors de la signature de son contrat. De même, si l’éditeur ne réimprime pas un ouvrage épuisé dans les six mois qui suivent cette rupture de stock, en dépit d’une demande expresse de l’auteur, ce dernier a le droit de conclure un contrat avec un autre éditeur. L’auteur jouit par ailleurs sur son œuvre de droits de propriété littéraire ou droits d’auteur tels que définis dans la loi de 1957, modifiée et complétée par la loi du 3 juillet 1985. Ces droits sont versés à l’auteur périodiquement. Un nouveau contrat est établi, avec son accord, lorsque un ouvrage est publié dans une nouvelle collection (en format de poche, par exemple). Ses héritiers (ayants-droit) continuent de percevoir des droits durant les soixante-dix ans suivant son décès, années de guerre comprises. L’œuvre tombe alors dans le domaine public, c’est-à-dire que tout éditeur peut la publier sans avoir à payer de droits aux héritiers ou aux éditeurs précédents. Les droits patrimoniaux ne peuvent être détenus par l’éditeur, même pour un ouvrage constitué sur commande, sauf s’il a conclu un contrat de cession avec l’auteur. Le nom de l’auteur sera toutefois toujours associé à l’œuvre. L’auteur bénéficie également de droits moraux : respect de son nom, de son image et de son œuvre. Ces droits sont perpétuels, inaliénables et imprescriptibles. Ils sont prévus par le Code de la Propriété Intellectuelle (CPI). |
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autopositif |
Adjectif et, par métonymie, nom masculin. Type de film qui permet de dupliquer un original sans passer par l’étape intermédiaire d’un négatif. |
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autorisation |
Consentement donné par un auteur à une personne physique ou morale pour la reproduction de son œuvre. Toute représentation ou toute reproduction intégrale ou partielle d’une œuvre de l’esprit exige l’autorisation de son auteur ou de l’ayant-droit de celui-ci (souvent l’éditeur de l’ouvrage ou, pour les œuvres d’art, une société gestionnaire des droits des artistes). Il en est de même pour la traduction, l’adaptation, l’arrangement ou la transformation d’un ouvrage |
la juxtaposition dans un même ouvrage de plusieurs citations d’une même œuvre d’autrui nécessite également une autorisation dans la mesure où elle constitue un extrait et non une citation. Cette autorisation doit être écrite et doit préciser les conditions dans lesquelles elle est accordée. Elle est requise tant que l’œuvre n’est pas tombée dans le domaine public. |
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avance sur droits d’auteur (ou à-valoir) |
Versement fait à un auteur par un éditeur en avance sur la publication de son ouvrage |
ce versement sera à déduire des droits d’auteur qui pourront être ultérieurement payés sur les ventes du livre. L’avance sur droits d’auteur est faite selon les termes du contrat d’édition. |
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avant-garde n. déposé |
1. Typo. Caractère typographique aux lignes géométriques, particulièrement lisible. Il appartient à la famille des Antiques. (V. Bâton) 2. Encycl. Dessiné par Herb Lubalin en 1971 pour la fonderie ITC (V. American Typewriter), il est issu du logo qu’il réalisa pour la revue du même nom, Avant-Garde. Au départ, Lubalin ne composa avec ce caractère que des textes en capitales serrées, jusqu’à superposition, et en réserva l’usage aux couvertures. Puis Tom Carnase en dessina l’alphabet complet et créa de nombreuses ligatures originales, également très prononcées. Ces innovations ont été rendues particulièrement applicables notamment grâce aux progrès de la photocomposition. L’influence de Herb Lubalin (1918-1981) est prépondérante dans la publicité américaine et les arts graphiques. |
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avenant |
Clause additionnelle ou modification apportée à un contrat en vigueur ou à un contrat type auquel on se réfère. |
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ayant-droit (ou ayant-cause) |
Personne physique ou morale ayant acquis d’une autre, appelée l’auteur, un droit. On distingue l’ayant cause à titre universel de l’ayant cause à titre particulier. L’ayant cause à titre universel est celui qui a acquis l’ensemble du patrimoine de son auteur, ou une quote-part (l’héritier légitime par exemple) |
tous les actes accomplis par son auteur lui sont opposables. L’ayant cause à titre particulier a acquis de son auteur un ou plusieurs droits déterminés (l’acheteur par exemple), et seuls les actes accomplis par son auteur avant sa transmission et sur les biens ou droits acquis lui sont opposables. |
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